Focus sur le manwha « The Swordsman » – L’intégral : Un véritable épéïste

Genre : Chungnyun

Editeur : Meian

Résumé :

Fils d’une concubine, Dongsu se situe en bas de l’échelle sociale. Sa maîtrise du sabre et de la lance sont ses seuls saluts jusqu’à ce que les opposants du Roi fassent assassiner son maître. Sa soif de vengeance, ainsi que son talent grandissant, lui attirent rapidement les faveurs du Roi. Ce dernier l’entraîne alors dans une lutte de pouvoir qui le rapproche du talentueux bretteur responsable de la mort de son maître.

Inspiré de faits réels, The Swordsman retrace l’histoire du plus grand bretteur que la Corée ait connu : Baek Dongsu

Mon ressenti :

Comme pour The Breaker et The Breaker new waves, je préfère vous présenter The swordsman sous forme d’intégral (évidemment, il n’y a pas de spoil). Pour l’acheter, c’est ici

Zoom sur le coffret

Meian nous a habitué à de jolis coffrets permettant de nous retrouver avec des manwhas à moins de 5 euros l’unité, pour en plus rendre le lecteur gagnant grâce aux goodies qu’ils contiennent. Vous retrouverez donc dans celui-ci un poster grand format de Baek Dongsu, et des artworks cartonnés de certaines couvertures de tomes.  Parlons-en d’ailleurs de la couverture : elle est lisse et vraiment très agréable au toucher ! L’aspect tacheté aux couleurs gris blanc se marient bien et donne un aspect très doux.

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A la prise en main d’un tome, j’ai été momentanément perdue car étrangement, le sens de lecture n’est pas celui traditionnel mais européen. Je ne sais pas si cela était déjà le cas lors de l’ancienne édition (puisque le manwha date de 2011 en France), ou s’il s’agit d’un choix de Meian pour la nouvelle édition, mais hormis le fait que j’ai trouvé cela « étrange », ce n’était pas plus dérangeant une fois que je reformatais mon cerveau en mode  » lecture européenne ».

Par ailleurs, toujours concernant les couvertures, sur le dos de chaque tome se trouve des informations intéressantes : il y a une mise en lumière des caractéristiques des sabres s’étant déployés dans le récit, un à la fois (la qualité photo pardooon).

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Zoom sur le tome 1 de The swordsman

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Le tome 1 est initiatique et contextuel. On plonge au cœur du conflit politique auquel fait face le Roi et le parti du Nolan, accusant le prince héritier de traîtrise pour avoir quitter Hanyang, se retrouvant à Pyongyang où les barbares font fureur. Cela se déroule en  1762, lors de la 38e année de règne de Yeongjo au palais royal Kyoungbok.

Je le précise, il s’agit en effet d’un manwha d’action historique, ce sont les chroniques d’un sabreur autant soumis le monde de la politique par l’épée !

Comme dit dans le résumé, Baek Dongsu est un seo-eul, la caste la plus basse dans la hiérarchie. Au tout début, il ne s’agit que d’un personnages parmi d’autres, et l’entrée dans l’histoire de chacun d’eux est plaisante puisqu’une petite case nous indique tout de suite de qui il s’agit. Et rapidement, les caractères sont dressés : autant Hong Kukyoung est réfléchi et plus calculateur, autant Baek Dongsu est impulsif et plus naïf (il n’est pas bête pour autant)

Ce qui donnera des situations amusantes.

Les dessins sont réalisés par Hong ki-woo et sont plutôt bons, assez fins, bien qu’un peu lisses parfois, ce qui se ressent lors des combats. 

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Le contenu du tome 1 qui est plutôt sur la politique et les manigances des différents personnages pris au sein d’un jeu de pouvoir, offrira tout de même quelques petits rebondissements classiques sur une trame pour l’instant basique. 

Ma note au tome 1 : 14/20

L’histoire et les personnages

Voyez l’histoire comme celle d’une quête, de la volonté d’accomplir une mission. D’une lutte pour rétablir la force du pouvoir royal qui est écrasée et surpassée par celle du pouvoir vassal. 

Ayant perdu tous ceux auxquels il tenait, Dongsu va voyager afin d’accomplir les dernières volontés qu’on lui a transmise et va faire au fil des tomes, la rencontre de divers personnages chacun apportant un plus à l’oeuvre.

Ce voyage montrera aussi les injustices que subissent le peuple affamé et appauvri, et la colère qui gronde dans les bas-fonds. Voler pour donner aux pauvres, tuer pour asseoir sa domination, exécuter les ordres comme un soldat sans trop se poser de question. Ou encore établir des machinations pour renverser un système corrompu où les nobles ne s’embarrassent pas de bassesses pour parvenir à leur but.

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Ce qui est appréciable, c’est que les auteurs ne cajolent pas leurs personnages. Beaucoup de pertes sont présentes, alors même que le rôle qu’ils ont joué restent ténu et pas complètement défini, laissant un peu le lecteur dans l’ombre. On se dit qu’il restera un moment pour apporter un plus, et la page suivante, on le voit mourir sous nos yeux. 

On retrouve des traits de caractères classiques de ce genre d’histoire, dont l’électron libre assoiffé de combats qui laisse en vie le bébé tigre pour l’écraser plus tard. Mais chose appréciable, les femmes n’ont pas un rôle complètement effacé dedans, certaines puisant leur force dans leur position sociale et leur assurance oratoire, livreront leur propre bataille. 

D’autres personnages, plairont par leur force, leur ténacité, leur mentalité, leur bravoure ou encore, leur loyauté ou encore, leur insolence. Parce que oui, il y a une petite touche d’humour non négligeable dans certaines pages.

-Alors c’est ça finalement ? C’est moi, le seo-eul qui pose problème ? Est-ce bien ça, votre excellence ? 

-Vaurien ! Tu comptes m’imposer ton cynisme ? 

-Comme si quelqu’un comme moi pouvait rivaliser en cynisme avec son excellence.

-Tais-toi ! Battez-le encore !

Il y a des anecdotes historiques fournies tout le long du récit sur des personnages ou des statuts hiérarchique. Toutefois, s’il est vrai que les auteurs ne s’enlisent pas dans des éléments inintéressants et surplus, certaines choses paraissent assez brèves. Comme les affrontements dont ressort vraiment cette sensation.

Zoom sur le tome 9

Neuf tomes et la série est terminée, autant dire que oui, la fin est expéditive. Les auteurs en sont très conscients, et ils s’en excusent dans leur mot. Ils mentionnent bien leur volonté que ce ne soit qu’un « à bientôt » afin de pouvoir poursuivre les aventures de Dongsu, mais les ans ont passés et aucune suite n’a été annoncé. Ce qui est dommage parce qu’il est clair que suivre Dongsu qui par la force des choses, a mûri, grandi, appris et changé de nom, aurait été intéressant. La fin est ouverte, mais elle laisse un goût de pas assez.

Ma note au tome 9 : 13/20

Affinités :

Alors, non, ce n’est pas nécessaire d’être un féru d’histoire coréenne, ni même d’Histoire tout court, pour apprécier la lecture. Comme pour chaque manwha, si l’on est pas habitué à en lire autant que des mangas, il faudra un temps d’adaptation pour lire fluidement les techniques et statuts qui sont restés dans la langue d’origine (mais qui ont un Astérix pour préciser de quoi il s’agit).

Pour ceux qui me suivent, vous savez que, plus je me tiens loin de l’Histoire, mieux je me porte. Et cela ne m’a pas empêché d’apprécier ma lecture ou de trouver le manwha intéressant (puisqu’il y a de l’action et qu’il ne s’agit pas d’un cours en bloc historien). Alors, je le recommande à tous ceux aimant l’action, ce qui relève du registre des  sabres et ceux aimant les personnages déterminés.

Mais, j’avertis que, comme souvent pour les œuvres sans suite, vous risquez de finir frustrés/ insatisfaits. 

Ma note pour l’intégralité : 14,5/20

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7 réflexions sur « Focus sur le manwha « The Swordsman » – L’intégral : Un véritable épéïste »

    1. Lol oui, je ne sais pas quelle pression les auteurs avaient sur eux, mais ça se sent qu’ils ont dû mettre un terme à leur série prématurément, il restait encore beaucoup à développer.
      Je ne pense même pas qu’un 10e tome aurait suffit, peut être que 12 oui.
      Moi je guette le blog des auteurs de the breaker puisqu’ils se sont (enfin) mis à écrire la saison 3. Quel bonheur 🤧

      Aimé par 1 personne

      1. Ahhh un bonne nouvelle alors. 😉
        En passant, j’ai acheté les deux premiers tomes de Beastars (je ne sais pas si je l’ai bien écrit, je ne les ai pas sous les yeux)… j’étais de corvée de courses, je n’ai pas pu m’empêcher d’aller au rayon livres

        Aimé par 1 personne

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