Cendresa Tome 1, l’éveil – Maître, je suis le mal que vous m’avez fait

Genre : Dark-fantasy / Fantasy urbaine

Editeur : Juno Publishing

Résumé :

Phoenix Pharell

« Libère-moi de ces chaînes. »

Orpheline et amnésique, Yphaëlle est condamnée à être une Esclave de Guerre dans le Colisée, à cause de la défaite de son pays face à l’Europe et les États-Unis. Souhaitant partir à la recherche de vérité et de son identité, Kaheld, un ténébreux Esclave lui prêtera main-forte à maintes reprises.

Une étrange attirance les lie, mais elle ne cesse de la combattre. D’autant plus qu’à cause des mystères qui entourent Kaheld, Yphaëlle ne sait pas si elle peut vraiment faire confiance à cet homme, venu du monde auquel elle appartient, mais dont elle ignorait jusqu’alors l’existence.

Et entre les pertes qui s’amoncellent et les épreuves qui seront sur son chemin, Yphaëlle en vient à se demander si elle a fait le bon choix en partant pour Cendresa.

Surtout, quand on sait qu’un « Maitre », caché dans l’ombre, semble déterminé à avoir sa peau.

Mon ressenti :

Cendresa est typiquement le genre de livre avec un résumé qui ne lui rend pas honneur. Je ne sais pas si l’autrice a voulu conserver le mystère mais je serai passée à côté de cette histoire si la couverture ne m’avait pas attiré.

Vous l’aurez compris, aucun regret ! J’ai beaucoup aimé ce premier tome de Cendresa ! Et si je l’ai lu dès octobre, ce sont les retours de Sai (ici) et d’Aurelalala (ici) qui m’ont poussé à enfin écrire ma chronique.

Je ne suis pas une personne qui accroche facilement dès les premiers chapitres, et pourtant, ici ça a été le cas.

Déjà, l’univers qui est sombre, complexe et bien élaboré m’a rapidement fait accrocher. L’autrice ne dévoile pas tous ses mystères, au contraire même, il reste tellement de choses à découvrir que ça n’a fait qu’attiser mon intérêt. Cela ne m’a pas vraiment gêné car je sens que beaucoup de réponses à mes questions se trouveront au prochain tome.

Le décor est bien posé et nous sommes aisément emportés par les paysages. Les lieux tels que le Colisée ou Cendresa, sont décrits avec suffisamment de détails, sans superflu et sans longueurs. D’ailleurs, même si on ressent une certaine accalmie dans quelques scènes, on ne s’ennuie pas, c’est le calme avant la tempête !

Ce roman est bourré d’action, et cela m’a tenu en alerte constamment, surtout quand des twist imprévisibles avaient lieu.

Bien qu’il s’agit d’esclavage, cela a été repensé et correspond plus à de l’esclavage moderne : par caste et par importance, les Esclaves attisent la soif des gens aisés dans le Colisée ou leurs pulsions inavouables lorsqu’ils leur tapent dans l’œil en tant qu’Esclave de plaisir.

Il paraît évident qu’il y aura une révolte, dans chaque livre basé sur un système de dominants/dominés, il y en a une. Dans ce livre, ce qui m’a beaucoup plu, c’est que la révolte des Esclaves n’est pas la finalité, ce n’est qu’une étape nécessaire pour le déroulement de l’histoire, comme l’a bien fait comprendre un personnage. Et cela donne du relief à l’intrigue parce qu’on se demande alors quel est le véritable objectif, et pourquoi cette révolte était « nécessaire » pour ce grand maître manipulateur !

Phoenix Pharell nous prend donc à contre-pied avec cette case révolte que de nombreuses dystopies contiennent comme finalité, pour s’en servir comme marchepied. Preuve en est, ce n’est pas du tout à la fin du tome que ce passage se trouve, et j’ai aimé cet aspect de fraîcheur et d’originalité, en plus d’une plume fluide et percutante.

Tends tes bras aux cieux, le vent prendra ta rage.

Laisse aux os brisés, le glaive de l’esclavage.

Le sang de ta peau te rappellera des maux.

Le cri de leurs yeux, tes péchés capitaux.

Tends tes bras aux cieux, le vent portera ta haine.

Les faiseurs de chaines ont bien compris tes peines.

Laisse aux os brisés, l’anneau du grand pardon.

Tu seras enchainée, aux ténèbres maintenant

Les scènes d’actions et précisément celles de combat sont toujours décrites de manières très détaillées avec beaucoup de rythmes. Pour moi qui apprécie cela, c’était assez jouissif. Semblable à Une braise sous la cendre (ici) il faut s’attendre à y voir du sang, de la torture, et la mort. Il s’agit de dark fantasy, et l’atmosphère sombre ressort très bien des pages. Nul besoin d’excès pour cela, mais attention aux âmes sensibles.

Les personnages sont tous incomparables les uns aux autres, ils sont intéressants que ce soit par leur attitude ou par leur passé. Chacun d’entre eux parvient à attiser notre attention et nous pousse à nous poser des questions pour essayer de deviner le prochain coup. Mais le suspense est épais et on y ressort juste avec moult interrogations.

Notamment sur ce qu’est l’héroïne ou sur sa relation avec certains personnages, comme le ténébreux Kaheld.

Yphaëlle est une femme atypique, froide, forte que rien ne semble arrêter… Elle m’a un peu fait penser à Raphaël de Rebecca Kean (ici). Vous l’aimerez car elle est à la fois unique et terriblement humaine, d’une certaine façon. Son caractère bien trempé m’a plu aussi. On nous dévoile une femme droite dans ses principes, courageuse malgré tout ce qu’elle a vécu (vous verrez que ce n’est pas rien) et on s’interroge tout le long sur sa vraie nature.

Autre élément m’ayant plu : il y a un zeste de romance disséminé dans les pages et si on apprécie voir les personnages se tourner autour et qu’on aime ressentir l’électricité entre eux, cela ne prend pas le pas sur l’intrigue !

Le cœur des femmes est une terre fertile, mais difficile. À planter la mauvaise graine, on obtient la fleur de l’hostilité

La psyché des personnages est bien creusée, on sent aussi que l’autrice s’est impliqué à ce qu’on accroche au moins à l’un d’entre eux. Pour ma part, c’est Kahled mon favori. Ainsi que Rafayel, et si c’est également le cas pour vous et bien accrochez vous…

L’ autrice nous surprend, nous énerve mais surtout nous fascine ! De ce fait, je ne suis pas resté sur ma faim (enfin, un peu quand même à la dernière page, mais passons).

Ma douce, pardonne-moi de ne plus pouvoir t’aimer avec la même tendresse.

Vous l’aurez compris, si je devais définir Cendresa en un mot : c’est « passionnant » ! Cette histoire sort des sentiers battus et détonne agréablement.

Affinités :

Un livre à lire si vous n’êtes pas une âme sensible et si vous n’avez rien contre les nombreux personnages : dans la première partie ils sont 6 et dans la seconde, 3 autres s’y ajoutent mais on arrive facilement à tous les discerner.

Lisez aussi ce livre si vous n’avez rien contre la narration plurielle et si vous aimez l’action et les rebondissements. Impossible de ne pas l’apprécier si vous n’avez pas en horreur les atmosphères sombres, que vous aimez les intrigues complexes qui laissent dans le flou, et les retournements de situation et événements impossible à prévoir.

Si vous aimez aussi l’originalité, vous allez être servi ! Que ce soit dans son intrigue ou dans les créatures surnaturelles qui jonchent les pages, Phoenix Pharell a fait preuve d’une belle inventivité. Et elle s’amuse bien à rendre flou la frontière entre Fantasy urbaine et fantasy.

Une chose est sûr : c’est sombre, même si c’est en young-adult, c’est aussi mâture que Yardam (ici) et Le dieu oiseau (ici). Tous des romans qui ont aussi été des coups de cœur pour moi !

Ma note : 19/20

COUP DE COEUR !

8 réflexions sur « Cendresa Tome 1, l’éveil – Maître, je suis le mal que vous m’avez fait »

  1. Super ta chronique ! Je ne peux qu’approuver chaque élément, que ce soit sur les références aux livres faisant écho à la lecture (Sabaa Tahir, Aurélie Wellenstein), ton ressenti sur les personnages complexes, l’atmosphère dark mais bien gérée, le cocktail action/suspense/révolte/romance/magie. Bref, comme, toi, j’ai été frustrée par la fin, mais j’ai hâte de lire la suite. Un très très bon premier roman !

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    1. Ouii ! Merci ❤ J'ai vu que tu as Yphaëlle dans tes petits papiers, je l'apprécie beaucoup aussi mais moi je suis team Kaheld lol. J'avais oublié de te poser la question sous ton article mais du coup c'est quoi ses principes auxquels tu adhères ?

      Aimé par 1 personne

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