Un palais d’épines et de roses – une histoire au parfum de la belle et la bête

Genre : Fantasy, Young-adult

Éditeur : La Martinière

Résumé :

En chassant dans les bois enneigés, Feyre voulait seulement nourrir sa famille. Mais elle a commis l’irréparable en tuant un Fae, et la voici emmenée de force à Prythian, royaume des immortels.

Là-bas, pourtant, sa prison est un palais magnifique et son geôlier n’a rien d’un monstre. Tamlin, un Grand Seigneur Fae, la traite comme une princesse.

Et quel est ce mal qui ronge le royaume et risque de s’étendre à celui des mortels ?

A l’évidence, Feyre n’est pas une simple prisonnière. Mais comment une jeune humaine d’origine aussi modeste pourrait-elle venir en aide à de si puissants seigneurs ?

Sa liberté, en tout cas, semble être à ce prix.

Mon ressenti :

J’ai essayé Un palais d’épines et de roses de Sarah J.Maas car de nombreux lecteurs (et une libraire !) n’ont cessé de me le recommander, m’avertissant toutefois que la romance était non négligeable.

C’est donc en craignant le pire que j’ai essayé ce premier tome, et j’en ressors très satisfaite. La romance est certes présente, mais ce n’est pas aussi étouffant que je le craignais.

Depuis la ruine de son marchand de père, Feyre et ses sœurs ont subi une chute vertigineuse, du sommet de la société au plus bas niveau. Ayant fait la promesse de s’occuper de sa famille à sa mère mourante sur son lit de mort, Feyre s’assure qu’ils aient de quoi manger et malgré les humiliations et les piques ou encore l’injustice dont ils ne cessent de l’abreuver, elle ne les abandonne pas.

Autant dire que l’on voit par ce tableau fort misérable qu’elle est une personne d’honneur et droite. Elle n’a pas rompu cette promesse jusqu’au bout, jusqu’à commettre l’irréparable en tuant un Fae, une créature ayant asservi les humains et vivant de l’autre côté du mur, fort haï de ces derniers.

Alors même que sa famille ne doit sa survie que par la bonté de Feyre, en ramenant la viande fraîche, aucun ne se soucie vraiment de ce qu’elle a dû endurer dans le froid afin de les nourrir, aucun ne fait en sorte de lui alléger son fardeau et même couper du bois semble être une tâche fort ingrate pour leurs mains délicates. La jambe brisée du père lui sert d’un beau prétexte pour ne pas plus se fouler que ses filles.

Autant dire que malgré la belle âme que je reconnais à Feyre, son silence me restait difficile. Et l’affection qu’elle leur portait, se languissant de cette cabane décrépie où elle était maltraitée et qu’elle voulait tant retrouver alors même qu’elle ne manquait de rien dans le palais de Tamlin m’échappait.

Cela fait ressortir deux autres belles qualités de l’héroïne : l’altruisme et l’absence de rancune.

Elle va donc progressivement s’habituer à sa vie « de princesse » et finir par abandonner l’idée de s’enfuir du palais et de contourner la sanction de la loi Fae pour le meurtre de l’un des leurs.

N’ayant plus cette motivation l’animant, elle va alterner des jours calmes entre sa passion pour la peinture et son désir d’apprendre à bien lire et écrire, ayant été trop jeune lors de la ruine de sa famille pour être instruite. Elle va aussi essayer de mieux saisir le mal qui ronge l’univers des Fae et qui est cette « elle » dont parle Tamlin et ses sujets avec une telle crainte.

Dès lors qu’elle fourrera son nez dedans, une série d’épreuves se dresseront face à elle, et si malgré son statut d’humaine elle s’est trouvée être pleine de ressources, la manière qu’elle a de foncer tête baissée, de n’en faire qu’à sa tête, de piquer des crises de colère et de réfléchir six mois après avoir agi en se jetant dans la gueule du loup n’en a pas fait une héroïne dont je raffole.

Pour ce qui est de l’univers, les Faes sont présentés par Cour et si l’attention se porte sur Rhysand, le Grand seigneur de la Cour de la Nuit, fort peu d’informations sur lui et sur les autres Cour sont délivrées.

Je n’estime pas que c’est un gros défaut car tous les autres tomes semblent indiquer que l’univers prendra plus de place par la suite et que pour l’instant l’autrice voulait se concentrer sur le problème de la malédiction, mais ce qui m’a dérangé est l’amour sorti d’on ne sait où que Feyre porte à Tamlin.

Etant présenté comme un amour pour lequel elle est prête à mourir sans regret, le lien d’attachement entre les deux m’a paru assez facile, au point qu’on ne ressent par leurs émotions, mais qu’on voit leur romance plus comme un point clé de l’histoire.

Quand on songe à la malédiction, à l’aspect de « Bête » de Tamlin, à son visage humain masqué et au fait qu’il soit bien gentil avec Feyre alors qu’elle a tué un de ses amis, on comprend assez facilement les tenants et aboutissants de cette « romance ».

N’oublions pas ce ténébreux Rhysand pas du tout charmand et la propension qu’ont les héroïnes à aimer les « méchants garçons ».

Je vous laisse avec cette énigme dont j’ai trouvé la réponse avant Feyre :

Certains me recherchent sans jamais me trouver

J’en embrasse d’autres qui, ingrats, me foulent aux pieds

Je semble préférer l’intelligence et la beauté,

Mais je bénis les audacieux et les têtes brûlées.

Mes soins sont presque toujours d’une douceur indicible ;

Dédaigné, je deviens féroce et presque invincible.

Chacun des coups que je porte est puissant,

Et quand je tue, c’est toujours lentement.

Affinités :

Si vous aimez la romance et que vous avez un goût pour les réécritures de contes très originales, en plus d’une appréciation pour les Faes, n’hésitez pas à lire ce premier tome. Il est bien mené, mais selon les goûts, il peut paraitre « sympa sans plus ». Par contre, si vous avez la romance en horreur et qu’en plus vous souhaitez vous le paysage Faes de fond en comble, passez votre chemin, ce n’est pas du tout une romance que je prendrai en exemple pour dire qu’elle met des papillons au ventre…

Ma note : 15/20

20 réflexions sur « Un palais d’épines et de roses – une histoire au parfum de la belle et la bête »

    1. Ton message me fait vraiment plaisir. J’essaie toujours d’être objective dans mes ressentis. Ma note est à visée subjective bien sûr. Il m’arrive souvent de reconnaître les qualités d’une œuvre, mais de ne pas avoir résonner avec elle, et du coup, ça joue sur la note, c’est pour ça qu’il faut plus se baser sur mon écrit que sur la simple note, c’est plus mon échelle de préférence personnelle ^^

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