Focus sur Bi no isu / Bi no Kyoujin

Genre : Yaoi

Editeur : Taifu Comics

Résumé Bi no isu :

Les clans yakuza Umezaki et Aiga sont sur le point de conclure un accord au terme d’une longue série d’escarmouches… un homme du clan Aiga vient d’être poignardé. Le jeune boss du clan Umezaki, Kabu, met la main sur le coupable présumé, Nirasawa et lui inflige sévices et plaisirs physiques, mais n’arrive pas à le faire parler. « Ça te fait plaisir à ce point de te faire violer par l’homme dont tu étais amoureux, Nirasawa ? Ou bien est-ce que tu te venges parce que je t’ai rejeté ? »

Nirasawa, qui ne flanche pas devant la douleur refuse de révéler ses véritables intentions…

Mon ressenti :

Je mourrais surement par manque de sommeil  à force de lire, mais vu que j’ai commandé le nouveau tome, il fallait que je relise cette saga de 4 tomes pour me remettre dans le bain ! Je vous présente donc un autre yaoi assez…singulier, qui est dans ceux que j’apprécie bien.

 

 

 

Tout d’abord, il faut savoir que Bi no isu devait à la base être un one-shot. Ce qui fait que le tome 1 est en réalité très court et est partagé de manière assez égalitaire avec 2 autres bonus de l’auteure qui n’ont strictement rien à voir.

Bi no Kyoujin 1, 2 et 3 sont donc la suite de Bi no isu. Et franchement, rien qu’au début de Bi no Kyoujin 1, on voit que les dessins de la mangaka se sont encore plus améliorés !

On remarquait déjà qu’elle avait un trait fin, qui m’avait séduite lors de ma découverte de ce manga au collège. Son petit succès a permis une suite mafieuse bien plus étoffée et avec des dessins encore plus délicats. Le style de mouvements et character design est plutôt fixe/rigide. Mais ce n’est pas déplaisant.

Personnellement, la seule couverture que j’aime est Smoke. Les autres ne rendent pas honneur aux dessins de Ike-sensei.

L’histoire de yakuza en soi, ce n’est pas innovant, et bien que le tome 1 laisse clairement un goût de pas assez, quand on lis les tomes à la suite, on obtient une histoire cohérente où l’on plonge vraiment dans les magouilles, les règlements de comptes entre clans, les problèmes de drogue, de vengeance, de succession et évidemment, d’extermination des indésirables. 

Il y a de nombreuses scènes dures, et ce, dès le départ. Il y a de la torture, des viols, et autres actes barbares.

Je tiens à préciser que le tome 1 est ancien, la « mentalité » des yaoi à cette époque était assez…bancale. Mais il n’y a cette « bévue » que dans le tome 1. Le reste permet de voir bien plus que ce que ne montre les deux yakuzas. Par ailleurs, Nirasawa, pourra interloquer/choquer/horrifier de nombreux lecteurs par sa façon de penser. A côté de « dévouement absolu » dans le dictionnaire, il y a sa photo. Et vous êtes loin de comprendre ce que je veux dire par là.

Mais ce dévouement et abnégation de soi ne sort pas d’un chapeau magique, heureusement ! On a une explication de leur rencontre et dès le départ, Kabu a su parvenir à charmer Nirasawa, qui était réputé pour ne compter que sur lui-même, ayant connu une enfance, vous vous en doutez, abominable. Et sachant que les tomes Bi no kyoujin sont principalement centrés sur la déchirure par rapport à la succession au titre de parrain et à un ennemi tenace à abattre, rendant l’histoire bien intéressante, on a pu voir Nirasawa sous un jour plus déterminé et même complètement désespéré !

Quant à Kabu, beaucoup le détesteront surement en premier temps, et peut-être même définitivement, mais je n’ai jamais pu le détester. En tant que héritier de parrain, il a certains principes à tenir. Et il n’a jamais appris à « aimer ». Ces deux hommes vont l’apprendre dans le monde terriblement dur où ils évoluent, et où le code d’honneur des yakuza prime, tout comme l’intérêt du groupe, au détriment de ce qu’ils voudraient vraiment. Et ce qui est « adorable » c’est la façon dont on voit que Kabu, est en réalité, complètement « fada » de Nirasawa.

Alors pour terminer, la dernière chose que je dois vous dire c’est qu’il y a un nombre denses et intenses de scènes de galipettes extrêmemeeeent (très) détaillées.

Affinités : 

Vous le savez déjà n’est ce pas ? Ce livre n’est ni pour ceux assez sensibles visuellement, ni pour ceux détestant la loi du Talion. En revanche, le côté yakuza et romance érotique vous intéresse ? Les guerres de gangs et les tortures de toutes sortes ne vous font pas peur ? Pas plus que les mutilations et les meurtres ? ça pourrait vous plaire.

Ma note à l’intégralité : 15/20