Angolmois, Tome 4 : les sentiments humains, la faiblesse des hommes

Genre : Seinen

Éditeur : Meian

Résumé : angolmois-tome-4-1375941

Les Mongols ont débarqué sur la plage de Sasu et l’armée de Tsushima contre- attaque en lançant une attaque nocturne. Ils repoussent le chef ennemi, Fuheng Liu, et traversent l’île afin de retourner à la capitale où se trouve la base de leur armée.

Contre toute attente, la capitale est la proie des flammes ! Les Mongols dominent sur tous les fronts, Jinzaburô Kuchii est dos au mur !

Mon ressenti : 

Petite passion pour le domaine de la guerre, le tome 4 d’Angolmois satisfait largement par les péripéties qui s’y déroule, dans la bonne continuité des évènements des tomes 1 & 2 (ici) et du tome 3 (ici)

Toujours de bonne facture et d’une bonne prise en main, le manga se lit tout seul car il est en grande majorité composé d’actions et d’affrontements, sans offrir de temps mort !

Dirigé par le jeune général Edei Uriyan, les Mangols acculent l’armée de Tsushima sur une côte de la montagne. En plus des difficultés de déplacement sur un terrain aussi hostile et peu propice à la lutte, leurs faiblesses sont fortement exposées au bon vouloir de l’ennemi qui ne manque ni de munitions, ni d’explosifs pour ravir la victoire.

Dans cette tourmente de poudre et de sang, un personnage secondaire mais important dans l’histoire va tirer sa révérence, suscitant l’intérêt du lecteur par l’effet tragique qui en découle. C’est aussi l’opportunité pour Nanahiko Takagi de faire montre une fois de plus des coutumes guerrières de l’époque.

S’il est vrai que les vainqueurs aiment posséder les têtes de leurs victimes en guise de trophée, symbole de leur puissance et de leurs exploits, la symbolique est tout autre dans le camp du défunt.

Lorsqu’un soldat important tombe au combat, sa tête est récupérée et remise à sa famille. Cela a pour effet d’empêcher le camp adverse de l’emporter et d’en faire leur force ou de profaner le cadavre, mais aussi pour que l’âme du guerrier trouve la paix.

La conception étant que la tête est la partie du corps la plus importante, c’est elle qu’il faut à tout prix récupérer et conserver.

Il en va de même pour les femmes capturées du fait de leur beauté. Nulle considération romantique, c’est un désir de possession qui empli le général Edei pour Teruhi, la princesse du clan Sô et arrière petite-fille de l’empereur Antoku.  Ce qui n’est pas sans rappeler l’idée de « femme-objet » qui régnait dans les pensées d’antan, et qui persiste malheureusement jusqu’à nos jours chez certaines personnes.

Quelle beauté….Magnifique…Ce serait du gâchis de la tuer. Tu pourrais capturer cette femme sans la blesser  ? Elle ferait un butin de guerre de premier choix ! Je la veux à tout prix !

Tactiques, machinations, coups de roublardise, tout est utilisé afin de faire pencher la donne d’un camp à l’autre, y compris de faire miroiter des gains opulents à des soldats matérialistes. Autrement dit, y compris en mettant sous le nez des Mangols un trésor permettant de mieux les massacrer.

L’avarice, l’envie, la cupidité  et la cruauté transpirent dans ce tome et par ces émotions si humaines et bien laides, ceux qui en sont animés finissent souvent avec un coup de lapin. 

Vieux comme le monde, ces sentiments se partagent partout à travers tous temps, comme le montre les souvenirs de Jinzaburô concernant l’époque où il était encore vassal.

Ceux aveuglés par la soif de pouvoir et de puissance, qui aiment causer du tort à des innocents, finissent eux aussi, par ironie du sort, à tâter du funeste destin qu’ils ont fait bénéficier à leurs victimes.

Yorisue Ôkura et les autres vassaux ont été châtiés par Tokimune…pour avoir assassiné Tokiaki Nagoe qui était innocent. Ils ont tous été décapités.

Le dernier chapitre de ce tome, tout en donnant plus d’informations sur le passé de Jinzaburô, offre donc un interlude de qualité par le renversement de situation subtile qu’à opérer le régent afin de ses débarrasser des indésirables durant son règne.

Ce qui est d’autant plus appréciable qu’il avait été présenté sous des airs de jeune pleutre, alors qu’il se révèle en réalité être un vicieux manipulateur.

Ma note : 15/20

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