Genre : Seinen
Éditeur : Le lézard noir
Mon ressenti :
Le titre est joueur. La superbe couverture étale la beauté féminine de Kagetora. Je précise « féminine » car même en habit d’homme, elle a un charme fou.
Ce tome 5 recèle, en quelque sorte, les prémices de sa naissance en tant que « tigre », elle qui a été traitée de « chatte » par l’un de ses vassaux, à ses risques et périls, en comparaison à Harunobu, bien plus dur qu’elle.
Au tome précédent du Tigre des Neiges (ici) qui crevait enfin l’abcès créé par les factions de Kagetora et de son frère, une rencontre improbable et importante s’opérait.
Comme le précise le résumé au dos de la couverture de ce tome 5, les deux rivaux historiques se rencontrent dans une source où Harunobu, complètement sous le charme de Kagetora dans toute sa féminité, et sans se douter qu’il s’agit en fait du leader de la province d’Echigo, tente de la séduire.
Agile ou non dans son flirt, Kagetora n’y est pas du tout réceptive et développe une forme d’aversion, et même une peur, à l’égard des hommes. Toujours en agissant de front, son âme de guerrier la guidant quelque soit ses décisions, elle décide de combattre cette frayeur par le feu.
Une demande particulière est alors faite à Shûken, le moine qui a toujours fait montre de patience et de pédagogie envers elle depuis son enfance.
A mes yeux tu as toujours été…aussi belle que ce croissant de lune qui brille ce soir.
Cette partie, en plus de rester dans l’esprit du manga, sans détonner, malgré la particularité de la scène, donne une sensation de libération au lecteur, surtout au visage de Kagetora contemplant la mer au petit matin.
On ressent bien que sur ce sol sablonneux, plus aucune crainte n’habite notre guerrière et que ce jour marque sa renaissance.
Après un interlude tout de même très intéressant qui condense tactiques de guerre, anecdotes historiques et amour pour le saké renforçant les liens entre les vassaux et leur seigneur, l’un des vassaux de Kagetora, Sire Usami, va lui faire état du fond de sa pensée.
Une pensée loin d’être plaisante à entendre et justifiant même de faire couler le sang. Mais, plutôt que de prendre sa tête, Tora, intelligente, laisse ce sage vassal lui conter les exploits sanglants de Harunobu, afin que l’image du bel homme qu’elle a croisé dans la source et aux airs de renard qu’elle lui affuble ne l’aveugle pas sur la cruauté dont il est capable.
Le cœur d’une femme est aussi changeant que les yeux d’un chat. Si tu n’as pas envie de servir une chatte capricieuse…transforme-moi donc en tigre.
Une bonne partie de la fin du tome est alors consacré au brossage du profil psychologique du rival de Kagetora.
Il ressort au moins trois points cruciaux de ce conte sinistre : Harunobu est intelligent, sans pitié et avide de victoires.
-Il a massacré les renforts du château de shigai qui avaient franchi le col d’usui…Il a décapité les soldats et fait transporter leur tête…Sur la clôture de bambou qui entourait le château…il a accroché toutes les têtes. Leur nombre s’élevait à…3000 !!!
Ma note : 16/20
Je songe de plus en plus à me faire offrir cette série à Noël. Avec L’enfant et le Maudit (j’ai trouvé les deux premiers d’occaz).
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D’accord, j’espère que tu apprécieras plus que moi l’enfant et le maudit, c’est une série dont j’apprécie les dessins, mais que l’histoire n’a pas su vraiment me captiver, au contraire du tigre des neiges.
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Nous verrons, je te tiens au courant pour les deux premiers tomes de L’Enfant et le Maudit déjà. Ils devraient arriver demain ou vendredi max.
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