Dodoma, Tomes 1 à 3

Genre : Seinen, Fantasy

Editeur : Komikku

Résumé du tome 1 : dodoma-1-komikku.jpg

Partez à la découverte d’Orbis, un monde de pierre, fermé, éprouvé par de multiples tremblements de terre avec en son centre un Arbre de vie.
Mana, un jeune homme, intrépide, dynamique, optimiste et maçon de son état, et son frère, le studieux Shino, beaucoup plus modéré font la joie des autres résidents. L’un répare dans la bonne humeur les habitats tandis que l’autre les décore de runes qui maintiennent les vieilles croyances de son peuple.
Mais malgré la paix apparente, tout bascule ! Un terrible séisme frappe violemment Orbis et la cité, autrefois paisible, est attaquée par un peuple étranger. Mana et Shino vont alors percer les secrets de leur petit monde et découvrir une bien étrange réalité…

Mon ressenti :

Dodoma est une série seinen type fantasy terminée en 3 tomes chez Komikku.

La première page suscite directement l’intérêt :

Ecoute moi bien Mana…on vient…de tuer un dieu !

Ma première question à été « Pourquoi ? » mais elle n’a pas eu  de réponse au tome 1.  L’auteur nous fait découvrir une civilisation vivant dans le creux des murs avec en son centre un gigantesque arbre de vie. Ils vivent en moyenne 50 ans, reçoivent de l’eau et de la nourriture de cet arbre, s’entraide et se contente de petits plaisirs.

On suit les pas de Mana, un petit garçon très débrouillard qui construit des habitats dans les murs, et qui n’a pas froid aux yeux. Il veille sur son grand frère Shino qui n’a plus sa motricité d’avant et par la suite, on verra pourquoi. J’ai beaucoup aimé découvrir cette civilisation privée du dehors, où la pluie est acide et fait fondre leurs peaux.

Victimes de séisme, ils ont enfin atteint les 300 habitants, ils vivent heureux mais ça ne dure pas : un poing géant brise leur « pays », et une bande de sauvages/mercenaires s’infiltrent. Pensez à la colonisation et vous saurez ce qui est arrivé au peuple de Mana. S’agissant d’un récit mettant en scène un garçon de 11 ans et son frère de 13 ans, avec une vie si calme, je ne m’attendais pas à cette effusion de sang. Mais c’est bien connu, les menaces viennent toujours de l’extérieur et détruisent la vie d’autrui d’un simple souffle.

Ce n’est pas un pays, c’est un Dodoma !

Mana apprendra alors que ce qu’il a toujours considéré être comme son pays n’en est pas un. Suite à un combat acharné entre le Dodoma où il se trouve et un autre qui les attaque, Olivia et Chloé aux visages doux et qui inspirent la confiance entrent en scène. Elles viennent du dehors, la pluie ne leur fait rien, ne les touche même pas. Elles leur apprend comment soigner le Dodoma auquel Shino a fusionné, et sur lequel se répercutent  les plaies et blessures que la créature de 300 mètres reçoit. 

On ne le comprend qu’à la fin, mais les principes de certains ennemis sont ceux de guerre, les Dodomas sont des armes de combats. Pour quel but ? Celui le plus ancien que l’homme ne cesse de cultiver, rasant des civilisations.

Alors que le tome 2 semblait annoncer une sorte de quête incroyable vers les cieux afin de trouver l’aide nécessaire pour sauver Shino prisonnier de l’arbre de vie, le tome 3 que l’on sait être le dernier fait craindre une série bâclée. J’ai une tendance à aimer des pincées de drames dans mes lectures, mais la fin du tome 3 est si inattendue que j’en ressors hébétée.  Un mélange d’émotion trop pure, de drame et de tristesse se concentre dans les dernières pages.

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L’auteur a fait ressortir les points essentiels de son scénario afin de boucler son récit : on apprend d’où viennent les Dodomas, comment sont arrivés Olivia et les autres qui se battent à la tête du Dodoma, pourquoi Shino a tué ce « dieu » qui était le frère d’Olivia. Mais surtout, à quel point les apparences sont trompeuses et comment la cruauté émanant de ceux venus du ciel laisse un goût amer. Quand on prend la terre d’autrui pour un gigantesque terrain de jeu, et son peuple pour du bétail.

Je regrette vraiment qu’il n’y ait pas plus de tomes. Avec seulement trois opus, je m’étais attachée à Mana, j’avais apprécié les dessins antiques des Dodomas, l’entraide des peuples, l’action qui brodait les pages et l’aspect tragique de certains événements.

Cette série aurait bien mérité au moins trois tomes de plus, tant je trouve qu’il y avait à dire et les travaux de l’auteur mis en page de transition décrivant les différents types de Dodomas, les divers habits et armes prouvaient cette ambition. Le « merci et pardon » de l’auteur montre qu’il est tout autant frustré de ne pas avoir pu écrire plus et nous en mettre plein les yeux

Affinités :

C’est vraiment un manga qui parvient à se démarquer par son histoire originale, ses personnages bien construits et cachant bien leurs jeux ainsi que les machinations et l’étonnante vérité qu’il contenait. Le seul bémol est le côté frustrant de la fin, même si on a des réponses, un goût de rush reste en bouche. C’est pourquoi, je le conseillerai à ceux intéressés par ce type d’histoires, celles où, à l’image des Dodomas gigantesques, ce qui parait évident dépasse ce que l’on pourrait croire. Le conseil  » méfiez vous des apparences » n’a jamais été aussi vrai.

Ma note : 15,5/20

4 réflexions sur « Dodoma, Tomes 1 à 3 »

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