Focus sur Canis ou quand amour et mafia se mêle au yaoi

Auteur : Zakk – ISHIE Hachi

Genre : Yaoi

Editeur : Boy’s love IDP

Résumé du tome 1 : 

Chapelier à la renommée internationale malgré son jeune âge, Satoru Kutsuna se contente de travailler dans son humble boutique, loin des projecteurs des défilés. Trop exigeant envers ses salariés, il se retrouve à devoir trouver pour le lendemain un nouvel employé en vue d’un gros événement. En rentrant chez lui désespéré de n’avoir trouvé personne, il tombe sur Ryou Kashiba, un jeune homme gisant inconscient sous la pluie et le froid, qu’il décide de ramener chez lui. Ce dernier, pour le remercier de son hospitalité, accepte alors de l’aider pendant les 2 prochains jours, après quoi il ira remplir son objectif : mourir.

Mon ressenti : 

Ce focus sera sur Canis, et les deux tomes suivants : Dear Hatter.

Le résumé m’a intrigué : le cadre de chapelier me faisait changer d’air, même si ce n’est pas ce qui m’a attiré au premier abord. C’était le fait que Ryou Kashiba est pour objectif de mourir. Ceci dessinait déjà une personnalité assez vide. Dans le sens où ce genre de personnes ne vivent pas pour elles, car elles n’ont pas de motivation profonde pour vivre, ni même de désir de vivre. Elles sont mornes, neutres, jusqu’à ce qu’elles trouvent quelqu’un leur insufflant la chaleur nécessaire pour continuer d’avancer. Ou pour embrasser les idéaux de cette personne, pur vivre pour elle. Et très souvent, ceci s’explique par un manque d’amour à l’enfance ou à d’autres blessures émotionnelles ou traumatismes. 

C’était bien le cas. Et l’auteur a bien travaillé ce personnage, sans le rendre antipathique. Il n’est pas comme un pantin désarticulé, des émotions vives traversent son visage, mais en vivant avec lui : on n’a l’impression de ne pas vivre avec un être humain. C’est ce qu’à ressenti Satoru qui l’a recueilli un jour de pluie. A chaque événement important, il pleut : d’où le titre « Canis-Mr Rain ».

Satoru n’a rien demandé à Ryou concernant son passé, sentant que ce serait une ligne de non retour. A travers lui et Ryou qui va l’aider, on verra l’importance des chapeaux pour certaines personnes dont Satoru, leur mode de confection, leur styles, l’atmosphère qu’ils créent lorsqu’ils sont portés par la « bonne » personne. Et avec les traits de dessins de la mangaka, ses effets avec la lumière et les flashs, l’immersion était très bonne.

Jusqu’à ce que le passé de Ryou le rattrape. Des informations étaient disséminées au fil des pages des deux premiers tomes sous forme de bribes : une histoire sombre, une histoire de mafia, une dernière mission, et un défunt pas si mort que ça. 

La romance n’est pas précipitée, ils s’observent, apprennent à vivre ensemble, s’apprécient, s’habituent à la présence de l’autre, mais si l’un comprend ses sentiments, l’autre est plus lent, jusqu’à ce qu’il soit trop tard. Ou pas.

Affinités  :

 Si vous voulez lire une romance avec un  contexte faisant changer de paysage : la mode, et plus précisément la confection de chapeau, et la mafia, avec de bons traits précis et fins, une histoire bien développée, à un rythme suffisant pour amener la suite, laissez vous embarquer dans Canis.

Pour ma part, je prendrai d’ici peu  « Canis-Dear speaker », qui sera sur Harold et deux acolytes d’enfance où l’univers promet d’être plus sombre, étant donné que l’histoire se centre cette fois sur la mafia.

Ma note : 15/20