Le prince cruel, tome 1 – un roman de fantasy qui porte bien son nom

Genre : Fantasy

Editeur : Rageot

Résumé :

Jude a 17 ans et vit à la Haute Cour de Domelfe dans le royaume de Terrafæ. Enlevée au monde des mortels lorsqu’elle n’était qu’une enfant et élevée avec ses sœurs parmi les puissants, elle a appris à se protéger des sortilèges et à se battre à l’épée. Pourtant, elle subit jour après jour les moqueries et les insultes. Car elle n’est qu’une humaine, vouée à la mort, dans un monde où règnent les Fæs, créatures sublimes, immortelles… et cruelles.

Personne ne la hait plus que le Prince Cardan. Le plus jeune des héritiers de la couronne semble décidé à lui nuire. Jusqu’à la tuer ? Mais Jude, elle, est prête à tout pour gagner sa place à la cour et reprendre le pouvoir sur sa vie.

Mon ressenti :

Le prince cruel, en plus d’avoir une couverture qui attire le regard, m’avait directement pris dans ses filets par son titre contenant le mot clé « cruel ».

Il n’a pas usurpé son nom ! La singularité du terme influence a directement cataloguer Cardan, l’un des princes, comme étant celui cruel, et en effet, il l’est. Mais l’ironie est qu’il n’est pas le seul à l’être.

Holly black, connue comme étant l’une des créatrices de The mortal instruments et pour Magisterium a réussi à me tenir en haleine du début à la fin. Ayant lu les deux œuvres précitées et les ayant trouvé bon enfant (trop pour moi), j’espérais vraiment que le Prince cruel tiendrait ses promesses.

Ce fut le cas !

Dès le début du tome, lorsque Jude et ses sœurs se voient propulsées à Terrafae, la cruauté des Fæs est mis en avant : on sent que cette histoire n’hésitera pas à faire des cadavres s’amonceler au fil de la lecture !

La malédiction de Valerian est encore toute fraîche dans mon esprit. Peut-être qu’avoir assisté au massacre de mes parents a brisé quelque chose en moi. Peut-être que mon existence chaotique m’a rendue capable de faire des choses chaotiques. Mais une partie de moi se demande aussi si Madoc m’a élevée dans l’idée que verser le sang était une affaire de famille. Est-ce que je suis comme ça à cause de ce qu’il a fait à mes parents, ou parce qu’il est mon parent ?

Jude est celle que l’on jugerait de forte tête, ce qui est très déprécié par les Faes lorsqu’on est humain. Elle s’attire énormément l’animosité de ces derniers qui n’hésitent pas à aller crescendo dans les moqueries et les mauvais coups, jusqu’à frôler la tentative de meurtre pour finir par vraiment le devenir.

Indépendante, soucieuse de sa famille, forte, maline, Jude a su s’attirer ma sympathie. Elle est loin d’être un personnage soit tout blanc, soit tout noir. Elle compose avec le milieu où on l’a élevé de force et s’inspire de ceux l’ayant tout pris pour ne pas se faire dévorer par eux.

Pourtant, Jude reste droite dans ses principes et sans être surpuissante, elle est pleine d’atouts et d’intelligence. Quand on sent la trappe se refermer sur elle, elle sait s’en sortir avec brio, et c’est là le point m’ayant fait avoir un coup de cœur pour ce tome : ce n’est pas prévisible !

Chacun des personnages referme sa partie de lumière et d’obscurité, chacun agit de manière plus ou moins intéressé et brouille les lignes de conduite. Ils sont tordus, vicieux, et n’ont que faire de bons sentiments, même entre proches, les coups bas et châtiments corporels s’immiscent.

Holly Black a dû s’amuser à relater le début du récit de manière à nous faire croire qu’on voyait les ficelles jusqu’à brusquement inverser la tendance. Elle utilise chacun de ses personnages, et bien que certains étaient plus dans le « décor » du livre, elle a quand-même su leur donner un véritable intérêt !

Je veux dire par là que dans toutes histoires, il y a des personnages énoncés parce qu’il en faut, mais ils ne font pas partie des principaux ni même des secondaires, ils sont là et peuvent échanger brièvement avec les intérêts du héros avant de disparaitre.

Eh bien là, l’auteure a su leur octroyer un certain galon, si bien que l’intrigue est rapidement devenue plus complexe et étriquée, nous faisant nous interroger sur la suite et établir des hypothèses qui se verront ou non balayées à la suite de l’abaissement des cartes.

Aucun des personnages n’agit vraiment comme on le penserait. Chacun se révèle intéressant et plein de surprises. D’autres gagnent brusquement en importance et permet de rebattre les cartes pour une nouvelle tournée surprenante !

Comme toute Cour qui se respecte, la Haute Cour de Domelfe recèle des secrets bien gardés, des groupes d’assassins s’assurant qu’ils les restent et des princes avides de pouvoir et d’hypocrisie prêt à tout pour obtenir ce qu’ils désirent. Ajouté à cela des personnages animés de leur volonté propre, de passion pour les drames et du plaisir de faire souffrir autrui, vous obtenez le cocktail détonnant du Prince Cruel qui fera Jude grandir par la force des choses et aller plus loin que ce à quoi elle était destinée !

Affinités :

Si vous n’avez pas peur du sang et de la violence, que vous aimez être surpris par l’enchaînement des actions, que les complots et trahisons de Cour s’entremêlant vous tiennent éveillés et que vous êtes intrigués de lire une héroïne humaine parmi des « monstres » de magie gardant sa propre volonté face à leurs charmes vicieux, lisez le Prince cruel !

Ma note : 19/20

17 réflexions sur « Le prince cruel, tome 1 – un roman de fantasy qui porte bien son nom »

  1. Je ne l’ai pas encore lu, mais je sens que je vais beaucoup l’apprécier, notamment pour ses personnages non manichéens et le côté imprévisible du roman, ce dernier point étant de plus en plus compliqué à trouver quand on lit beaucoup…

    Aimé par 2 personnes

    1. Je t’avoue que c’est le premier roman que je lis chez eux !
      D’ailleurs, c’est parce qu’ils ont écouté les suggestions des fans de la saga l’ayant eu en VO qu’ils ont testé et adoré, prenant la décision de l’éditer (il me faisait de l’œil en VO donc j’épiais tous les éditeurs)

      Aimé par 1 personne

    1. Ooooh tu l’as lu en VO ? C’est une bonne chose de savoir que la suite reste très prenante ! Je vais attendre la VF, je me mettrais à la VO de mes livres de manière générale quand ma PAL VF sera réduite à 1 bouquin mdr

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