Le tigre des neiges, Tome 1

Genre : Seinen

Éditeur : Le lézard noir

Résumé :Yukibana No Tora.jpg lézard noir

L’histoire commence en 1529, à la naissance du troisième enfant de Nagao Tamekage, seigneur du château de Kasugayama. Son fils aîné n’ayant pas l’étoffe d’un guerrier, Tamekage veut faire de ce dernier- né son héritier, mais à son grand désespoir, c’est une fille qui naît.

Il décide alors de l’élever comme un garçon et le nomme « Torachiyo ». Véritable garçon manqué, Torachiyo va grandir dans un petit château des montagnes, sans savoir quel incroyable destin l’attend…

Mon ressenti : 

Le tigre des neiges est un manga historique qui fait évoluer sous nos yeux la thèse selon laquelle Kenshin Uesugi, valeureux guerrier très célèbre de l’ère Sengoku, était une femme.

Tamekage Nagao, seigneur du château de Kasugayama, comptait sur son dernier né pour prendre sa relève car l’aîné s’intéresse à tout ce qui ne touche pas à l’art de la guerre. Et la cadette étant une fille, délicate qui plus est, suivait le chemin tracé des femmes de l’an 1529. Imaginez sa déception à la naissance de sa fille, Kenshin Uesugi (un nom qu’elle portera sur la fin de sa vie), née sous le nom de Torachiyo Nagao.

C’est parce que Bishamoten, connu pour être le dieu de la guerre, est apparu en rêve à son épouse, qu’il a chassé la déception de ses traits. Durant cette période où la croyance était très forte, ce songe a nourri l’idée que son dernier enfant, bien que femme, était son incarnation sur terre. 

De là, on pourrait croire que le récit biographique, retraçant la vie de ce puissant seigneur est si sérieux qu’il en est juste instructif et peut-être un poil ennuyant, mais il n’en est rien !

Grâce aux éléments clés de son histoire avec des explications fluides, comme ses ennemis ou alliés, son entraînement dans un temple à l’âge de 7 ans, pour y vivre durant 5 ans, et faisant chaque personnage participer à la bonne dynamique du récit, on ne voit pas les pages filer !

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La mangaka arrive habilement à intéresser le lectorat sur des éléments qui, de prime abord, n’aurait pas susciter l’attention. Ceci s’explique par sa façon très prenante de narrer le récit, par le caractère si vif et énergique de Torachiyo qui, loin d’être parfaite, est le portrait très réaliste de ce qu’aurait pu être une enfant avec un tel avenir.

L’humour d’Akiko Higashimura se ressent dans de nombreux recoins de son manga et est un énorme plus à l’oeuvre ! Certaines scènes surprennent et ravissent. Que ce soit par les exclamations de la mère, des domestiques au service de la famille, de la flemme détachée de l’aîné, ou de la consternation de la cadette voyant son grand frère vouloir à tout prix exercer des activités musicales, réservées à la gente féminine, chacun apporte sa touche d’amusement à sa manière !

De ce fait, moi qui ne suit pas une grande férue d’Histoire, j’ai beaucoup apprécié ma lecture et pas mal ri ! C’est donc avec plaisir que je suivrai cette thèse jusqu’au bout.

Rien que le concept mérite que l’on se penche sur cette histoire, tant c’est original. Et même si on ne connait pas cette période historique, les informations fournies par l’autrice dans son manga montre à quel point elle met un point d’honneur à respecter la réalité de ces faits, même si elle garde une certaine latitude d’interprétation. Ceci par ce qu’elle estime que Kenshin, en tant que femme, aurait sans doute eu des réactions différentes à certains événements majeurs de l’Histoire. Le tome 1, explique donc aussi la naissance du projet menant à la publication de ce manga, aussi bien dans la postface de l’autrice que dans les pages « point historique ».

D’ailleurs, c’est avec humour qu’elle invite ceux n’aimant pas l’Histoire à zapper certaines parties en sa compagnie, se dessinant en train de manger un donut ou de boire du thé, tout en palabrant.

Vous vous direz, pourquoi prendre un manga historique si on n’aime pas ça de base ? Eh bien, plusieurs raisons peuvent entrer en jeu. Par exemple, l’Histoire du Japon peut paraître plus difficile à digérer, surtout par rapport aux noms complexes et parfois similaires. Elle fait alors des résumés directs de ce qui est expliqué en détails plus haut du « point historique », facilitant la compréhension.

Ce qui fonctionne bien pour moi ! Lisant les deux, je m’assure d’avoir bien compris l’essentiel car je ne retiendrai pas les détails, même si je lis tout.

Le prix plus élevé que la norme s’explique par le grand format du manga. L’éditeur Le lézard noir a fait un très bon travail ! Que ce soit sur les jolies couvertures très attractives, la prise en main confortable et autres soins apportés à l’intérieur du manga.

Affinités : 

Je recommande donc cette oeuvre à tous ceux voulant essayer un récit historique plaçant une femme en tant qu’illustre seigneur de guerre, mais aussi, à tous ceux voulant sortir de leur zone de confort (ce qui a été mon cas, en plus des nombreuses personnes me l’ayant recommandé).

Le tigre des neiges vous surprendra agréablement !

Ma note : 16/20

17 réflexions sur « Le tigre des neiges, Tome 1 »

    1. 😇😇😇😇 De rien, c’est un plaisir de participer à ton (appauvrissement) bonheur mdr.
      Ma media l’obtient actuellement mais c’est tellement long que je continuerai à l’acquérir de moi-même. Prendre les 5 d’un seul coup pique le porte-monnaie par contre 😅

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      1. Oui, je pense que je testerai d’abord le tome 1. Mais pas tout de suite, car en août et septembre, deux autres séries de l’autrice arrivent chez nous, je prendrais ces deux là en priorité !

        J’aime

  1. Ta chronique me rend très curieuse ! J’aime cette maison mais en voyant ce titre dans leur catalogue je me suis vite dit que ce n’était pas pour moi. Et je pense que ça peut être une erreur… Je pense tenter dans les semaines à venir ! Merci encore ! 🙂

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  2. J’ai dû le rendre à la bibliothèque avant d’avoir le temps de le lire, mais ton avis confirme qu’il faut que je l’emprunte de nouveau. Sans être férue d’Histoire, j’apprécie la discipline et ne rechigne jamais à lire un manga dans lequel elle est exploitée, a fortiori quand cela évoque la passé d’un pays qui me fascine… Et j’avoue que j’adore l’originalité du postulat de départ !

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      1. Eh bien contre toute attente, le côté historique a vraiment l’air sympa. Les couv’ sont superbes et pour finir même si le terme n’est sûrement pas bon, le côté « Mulan-esque »

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