Beastars, Tome 9

Genre : Shonen

Editeur : Ki-oon

Résumé : beastars-9-ki-oon

Pour interrompre sa scolarité, Louis doit obtenir l’accord de son père adoptif. Étrangement, l’homme d’affaires ne lui fait pas obstacle et se contente de modifier un peu les termes du document… Le jeune cerf peut donc prendre la tête du terrible gang des Lions, tournant le dos au monde dans lequel il a vécu pendant des années.

De son côté, Legoshi se rend compte au cours d’un duel amical qu’il n’a plus aucune puissance dans les mâchoires ! C’est qu’il a cessé de se battre comme un carnivore, avec ses crocs, pour concentrer sa force dans ses pattes. Ce n’est plus qu’une question de temps avant que l’assassin de Tem soit débusqué… et peut-être que le loup aura une chance de l’emporter, à présent !

Mon ressenti : 

Paru Itagaki nous a habitué à ne plus savoir exactement sur quel pied danser avec elle, et après nous avoir remis sur la piste du meurtrier de Tem dans le tome précédent, elle commence le 9e tome de Beastars très fort !

Les toutes premières pages font le tome démarrer à 360 degrés : quand un carni oublie sa force en présence d’un herbi, cela peut très vite devenir une question de vie ou de mort. Mais quand en plus on découvre l’identité du meurtrier de l’alpaga, se demandant comment Legoshi l’affrontera et s’il a même une chance de réussir à le vaincre, l’attention est totalement acquise.

Je ne m’attendais pas vraiment à ce dénouement le concernant, et à vrai dire, peut-être est-ce faute de preuve qu’il y a eu cette clémence. Ou alors la suite décidera de son sort. Toujours est-il que j’ai apprécié de savoir pourquoi Tem est mort, et découvrir toute l’histoire derrière ce drame, qui donne plus de relief qu’une simple envie de chair fraîche. Malgré tout, cela n’a rien changé à ce que je ressens envers ce carni. Par sa façon menaçante de s’imposer et ses petits yeux qui me font penser que la théorie du criminel-né n’est pas tout à fait bonne à jeter, il n’a pas su s’attirer ma sympathie ni même m’attendrir, même si la scène de perte de raison était très réussie.  La vraie nature finie toujours par resurgir, il ne sert à rien de se grimer.

Les relations sociales entre chaque individu sont toujours autant misent en avant dans ce tome, car Beastars est surtout une histoire contant les comportements humains sous couverts de figures animales, comme les fables de La Fontaine. De mon point de vue, c’est vraiment ce qui bonifie le manga car même avec les personnages secondaires, la mangaka arrive à faire ressortir des messages forts, des états d’âmes ou d’esprit.  Comme le fait que la société pousse à entrer dans des cases qui ne nous correspondent pas forcément, qui sont trop petites, trop étroites, et qu’on aura bon s’y plier, on n’y sera jamais vraiment à l’aise. L’équilibre précaire peut se rompre à tout moment, mais qui de la cage ou de l’animal civilisé finira par se briser, en entraînant peut-être autrui dans son sillage ?  

Cette histoire montre aussi, en particulier, l’évolution de Legoshi et de Louis, pour le meilleur comme pour le pire. Eux qui semblent avoir leurs âmes interverties : un carni dans un corps d’herbi et un esprit d’herbi dans la peau d’un carni, renvoie à ces étiquettes que la société aime tant attribuer, à attendre de nous certaines actions car ce libellé nous met dans une boîte faisant qu’on est censé agir selon un code précis préétabli.

Et pourtant, dès le départ, Legoshi a montré qu’il n’avait de carni que le nom. Sa douceur et sa timidité, son côté maladroit et replié sur lui-même a fait de lui mon personnage favori depuis le premier tome. Le voir rester sur ses convictions, perdre ces codes propres à sa nature de loup gris pour devenir ce qu’il veut être comme il l’entend est l’illustration parfaite qu’il ne tient qu’à nous de nous libérer du carcan qu’on nous attribue et que seule notre volonté peut nous mener vers ce que l’on aspire. Ce sont des changements progressifs, et à petits pas pour certains points, comme le montre le passage sur la famille de Legoshi (et qui par rapport à son secret non révélé, titille ma curiosité).

Quant à Louis, je l’ai aimé juste après Legoshi, car il n’a jamais caché ses ambitions, franc et limité par sa condition, son charisme a su le faire respecter, lui, un cerf, par des lions. Apprécié même. Un autre exemple que la situation de base dans laquelle on se trouve n’est pas immuable. S’il est un personnage riche en parts d’ombre qui ne cessent de grandir et s’épaissir malgré ces courtes apparitions, ses nuances de rouge et de noirs seront peut-être très utiles pour tempérer les changements que veut engager l’institut Cherryton (s’il y retourne).  

Ma note : 18/20

12 réflexions sur « Beastars, Tome 9 »

  1. J’ai aimé beaucoup de choses dans ce tome : le démarrage, le focus sur l’ours, la relation Louis-Legoshi… MAIS je trouve que l’identité du tueur est révélée bien trop brusquement et du coup, ça tombe à plat pour moi. Dommage V.V

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      1. Je ne dis pas le contraire mais je trouve que c’est dommage après en avoir fait l’élément déclencheur de l’histoire de sortir ça aussi calmement et presque de nulle part V.V

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  2. bonjour, comment vas tu? j’ai emprunté les 4 premiers tomes à la médiathèque et j’aime beaucoup cette série. j’attends la suite avec impatience. passe un bon mercredi et à bientôt!

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