Genre : Young-adult, fantasy
Editeur : Lumen
Résumé :
Autrefois, j’avais une sœur, que j’aimais de toutes mes forces. Pourtant, si j’avais su, je l’aurais haïe. Mais qui a jamais pu contrôler les mouvements de son cœur ?
Véronika regarde brûler dans l’âtre deux œufs de phénix sur le point d’éclore… Dire qu’il y a quelques années à peine, de puissantes reines sillonnaient encore le ciel sur le dos de ces bêtes légendaires ! Avec sa sœur Val, elle ne veut qu’une chose : chevaucher ces animaux mythiques, comme ses parents avant elles. Mais c’est puni de mort, désormais, et tous ceux qui pratiquent la magie sont traqués sans merci. Toutes deux vivent donc dans la clandestinité…
Si seulement l’un de ces phénix pouvait venir au monde, leur vie en serait bouleversée ! Mais qui, de Val ou de Véronika, l’oiseau de feu choisirait-il ? Et ce n’est pas tout : ce que la jeune fille l’ignore, c’est que tous les dresseurs de phénix ne sont pas morts ou emprisonnés. Un petit groupe, retranché dans une forteresse au sommet des montages, poursuit la résistance. Le seul problème ? Ils refusent, désormais, d’entraîner des femmes.
Mon ressenti :
Lumen ne cesse de publier des livres aux superbes couvertures et celui-ci ne fait pas exception à cette règle, en plus d’un résumé qui sait piquer l’intérêt du lecteur.
L’histoire commence avec la recherche de Véronyka d’éléments qu’on arrive pas à comprendre l’objectif : elle fouille dans les poubelles, et on se demande alors si c’est pour y trouver de la nourriture à cause d’une extrême précarité ou si c’est parce qu’elle y a perdu un bien. Rien de tel. Elle cherche du combustible, des ossements d’animaux, et c’est quand elle rentre dans la petite cabane qui lui sert de logis et où se trouve sa sœur Val que l’on saisi pourquoi : il faut de quoi brûler aussi longtemps que possible pour que les œufs de phénix qu’elles ont trouvé aient l’énergie nécessaire d’éclore.
Tout en plaçant le contexte fantasy de son histoire, l’auteur nous apprend quels sont les pouvoirs que l’on peut y trouver : comme l’animagie ou l’ombremagie que les deux sœurs possèdent. Le premier pouvoir permet d’attirer les animaux, de se lier d’amitié à eux et de les contrôler. Le second permet de lire dans les pensées d’un être humain et de le soumettre.
Devinez qui est le personnage gentil plein de compassion et de douceur et celui qui est dur, tranchant et même sans cœur ? Vous comprenez là le plus gros point qui m’a dérangé dans ce livre, comme souvent dans la littérature young-adult : l’absence de nuance des personnages. On a l’impression qu’il est impossible dans l’esprit des auteurs qu’une personne puisse à la fois avoir des penchants durs et être tout de même de bon fond. Val est donc la quintessence du contrôle et de l’usage de force pour contraindre quelqu’un à lui obéir. Si on peut approuver l’usage de son ombremagie afin qu’elles puissent se nourrir, malgré l’effet de vol causé aux commerçants, on peut regretter (en tout cas je regrette) qu’elle soit écrite de façon à fatalement entraîner sa dépréciation. Parce qu’en plus de ces défauts, elle en cumul d’autres qui ne cesse de lui faire perdre des points.
Dans ce monde où les dresseurs de phénix ont été éradiqué lors d’un conflit durant lequel ils étaient fidèles à leur jeune reine et où toute personne douée de magie est soumis à l’esclavage et la servitude, on suivra le point de vue de Véronyka et de Sev, un animage qui a été enrôlé de force dans l’armée et qui cache sa vraie nature pour ne pas devenir « magesclave » comme ils aiment tant dire pour les humilier.
Cette construction de l’intrigue sur deux points a eu des bénéfices : ça a permis de voir combien les animages sont maltraités par la partie dominante de la population tout en permettant de suivre la formation de dresseur de phénix de Véronyka qui, astucieuse et déterminée, et malgré le fait que ce ne soit destiné qu’à des garçons et qu’en plus ils doivent être de bonne famille, a réussi à faire partie des leurs. Vous comprenez alors qu’il s’agit d’un groupe de résistants qui s’entraînent pour renaître de leurs cendres. Les liens que ces deux personnages tissent n’étaient pas énormément approfondis avec tous les personnages de l’histoire, c’était la relation avec deux d’entre eux qui était phare.
Dès lors que Kade, ce serf pas très bavard et musculeux est apparu, par son magnétisme, j’ai su que Sev et lui entretiendrait un lien particulier (le MM dans une lecture qui ne tourne pas autour de ça fait toujours plaisir). Il y aura donc de la tension romantique dans l’air, et ce, du côté de Véronyka et de Tristan aussi. Chacun des camps devra faire face à leurs façons à la révolution lente qui commence à s’opérer, des années après la mort de leur reine bien aimée.
La fin du livre recèle des rebondissements et principalement 3 sont majeurs et peuvent permettre de piquer encore plus l’intérêt du lecteur, surtout si vous êtes charmés par le livre dès le début. Cela n’a pas vraiment été mon cas, à cause des défauts soulevés. S’il est vrai que les descriptions du monde permettent de l’étoffer, j’avais une sensation de longueurs et de répétitions qui se renforçait lors de l’exposé des états d’âme des personnages.
Affinités :
J’ai surtout apprécié la dynamique présentée entre les phénix et leurs dresseurs, le lien indéfectible que chacun nourrit envers l’autre, le fait que le passé des deux sœurs ne soit pas si simple que l’auteure avait voulu nous faire croire au début, et la double narration qui permet de voir la création d’un fait générateur et de ses conséquences sur deux plans qui finiront par se confondre. Je n’ai pas aimé le manichéisme des personnages, l’excès de froideur de Val car sinon, elle aurait pu être un super personnage car elle ne se soucie véritablement que de sa sœur, bien que ce soit si profond que ça en devient malsain tant elle veut tout contrôler pour assurer sa protection. En définitive, je trouve que le personnage le plus intéressant était Sev car de son histoire et de sa nature de lâche, c’était lui qui m’avait paru construit avec le plus de nuances, et qui a évolué dans une tournure certes prévisible, mais tout de même plaisante.
De ces faits, je recommande ce livre à tous ceux aimant la fantasy young-adult car il en respecte les codes (trop pour moi peut-être), à ceux qui n’aiment pas le surplus de romance aussi, soyez sans crainte, tout n’est que regards appuyés et effleurements sans plus, ce n’est qu’un boni de l’histoire, on ne tourne pas autour. Et enfin, à ceux qui n’ont rien contre certaines prévisibilités dans une intrigue et qui se font compenser sur certains points de la fin.
Ma note : 15/20
(comprenez par là que le livre est objectivement bon, mais que ça ne m’a pas plus marqué que ça et que je ne lirai pas forcément la suite dès sa sortie)
La couverture est magnifique.
Ton retour m’oblige à freiner quand même. C’est un tome 1, autant dire que je sens déjà la frustration. En plus, si je me retrouve aussi avec ces sensations de longueurs, ça va fortement compromettre ma découverte. J’avoue que tu as aiguisé ma curiosité en mentionnant du MM même si ce n’est qu’en toile de fond alors… Peut-être un jour, si je tombe dessus et qu’il me fait envie. L’absence de nuances me fait l’effet d’une histoire convenue. Pas dit que cette histoire de phénix et leurs rapports avec leurs dresseurs compensent le tout. Et puis, comme j’ai une PAL pleine, attendre, c’est bien. 😉
J’aimeAimé par 1 personne
Ah mais le MM est vraiment pas principal hein mdr, c’est la toile de fond de la toile de fond, il n’y a de bisous nulle part, comme je l’ai dit, la romance se devine pour les deux couples par des regards et leurs sentiments en fait. Mais l’auteure prend son temps pour les développer (ce qui est bien car on comprend d’où sort l’affection). J’ai trouvé des répétitions mais j’ai vu des retours hyper enthousiastes donc faut bien se dire que cela joue sur la subjectivité. C’est une duologie si je ne me trompe pas, mais même à la sortie, j’ai déjà tant de livres à lire que je n’en fais pas une priorité (pas comme Shadowscent que j’ai vraiment adoré par exemple). L ‘absence de nuance dans le caractère des personnages est souvent dans le YA, donc ce n’est pas problématique pour des lecteurs, je ne dirai pas que c’est une « lacune » de l’histoire mais je n’ai jamais apprécié l’attribution tranchée de caractère quand cela concerne les principaux. Des secondaires, ça ne me dérange pas car justement, ils sont secondaires et leurs rôles peuvent être purement technique ou mineurs, mais ceux phares, ça me donne juste l’impression que l’auteure ne voit le monde qu’en deux couleurs : noir et blanc. Alors que l’être humain est plus complexe que ça et que chacun a des torts et qualités. Elle aurait mieux nuancée Val, nul doute que c’est elle que j’aurai aimé. Mais Véronyka… elle a l’air incapable d’haïr les gens (alors que tout le justifierait); ça me dépasse : douceur, naïveté, gentillesse, que du bon…donnez moi des personnages tordus s’il vous plaît ! Bref, je vois à qui je pourrai le recommander, mais celui-là, je ne pense pas que ce soit le plus adapté pour toi (mdrr il l’était pas pour moi non plus, tu l’auras compris – mais je peux me tromper)
J’aimeAimé par 2 personnes
A voir avec le tome 2 si c’est une duologie… Et puis je ne désespère jamais de les trouver dans un troc à prix cassé. 😂
Mars est assez riche en sortie de mon côté, je pense à H.E.R.O 4, Beastars 9,et d’autres, sans parler des sorties précédentes que je n’ai pas encore achetées comme le t2 de Candombe tango. 😱 Bref.
Ce que tu me dis là m’incite à ne pas en faire une priorité mais je garde l’idée sous le coude. J’aime bien le phénix 😉… C’est comme les dragons, je les adore mais malheureusement, je ne suis pas Toujours à l’aise avec la fantasy donc c’est assez rare que je lise des romans qui en contiennent.
J’aimeAimé par 1 personne
oh non, pour moi le manichéïsme c’est vraiment no-way
j’en avais entendu des bons retours des anglophones mais là, vu tes remarques, je suis sûre que ça va pas me plaire
Kin
J’aimeAimé par 1 personne
Je pense aussi par rapport aux retours de ta part que j’ai pu lire 🤔
Ça t’agacerait vite mdr
J’aimeAimé par 1 personne
Malgré tes bémols, que je comprends parce que je partage souvent les mêmes en Y.A., j’ai toujours envie de lire le titre. J’espère que c’est bon signe 😀
J’aimeAimé par 1 personne
Si malgré tout ton envie persiste, c’est que oui, c’est bon signe 😏 et au moins tu sais à quoi t’attendre pour aimer plus que moi si possible
J’aimeAimé par 1 personne
Arf mince celui-ci est dans ma pile à lire et me tente beaucoup. J’espère que je ne vais pas être déçue par les personnages du coup.
J’aimeAimé par 1 personne
Après tu sais, je suis plutôt sévère envers le young-adult, car les codes sont tellement visibles qu’ils apparaissent dans la lecture et que ça m’agace un peu, mais c’est vraiment personnel, donc profite de ta lecture 😉
J’aimeAimé par 1 personne
Persos manichéens, histoire très codée…. Mouais, à voir…
J’aimeAimé par 1 personne
Mdrrrrrr, comme tu apprécies quand-même la légende des 4, j’ai pensé que ça te tenterai. Je le préfère à celui-ci d’ailleurs, mais les défauts que j’ai cité n’ont pas permis une plus grande appréciation (la couverture m’avait donné espoir que j’aimerai beaucoup)
J’aimeAimé par 1 personne
Ah bah je verrai si je le croise alors ! 😀
J’aimeAimé par 1 personne