A sleeping man and a loving man – un recueil érotique

Genre : Yaoi, recueil d’histoires

Editeur : Taïfu Comics

Résumé : nemuri-otoko-to-koi-otoko-jp

Avoir des pulsions sexuelles pendant son sommeil et ne pas s’en souvenir. Coucher avec n’importe qui… Même un homme.
C’est ce qui arrive depuis deux semaines à Royce, un collègue avec qui Jude partage le même toit. Jude a déjà été sept fois victime des pulsions de Royce et il commence à craquer pour lui. Il a beau se répéter que Royce est hétérosexuel, qu’il ne doit s’attendre à rien, il continue pourtant à brûler pour lui…

Mon ressenti : 

Bien que la couverture ne soit pas la plus attrayante, le nom de Zariya Ranmaru m’a attiré pour découvrir cette nouvelle oeuvre. Elle est l’auteure de Coyote et de Void.

« A sleeping man and a loving man » est en fait un recueil d’histoires courtes dont la principale, que conte le résumé, se découpe en plusieurs morceaux. Les autres sont : « Sweet diner », « Run from the night », « Sun and secrets » et « A waiting flower ».

Les personnages centraux de « A sleeping man and a loving man » sont Jude et Royce. Bien que dans le résumé se soit orthographié « Loïs », il s’agit d’une erreur non modifiée lors de la correction, la bonne orthographe est Royce.

Royce est sujet à une étrange maladie, gênante et dérangeante, aussi bien pour lui que pour son entourage. Une forme aiguë de somnambulisme durant laquelle il a des pulsions sexuelles incontrôlables.

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Curieuse, j’ai fait des recherches, il s’agit de sexomnie (ici, et ici, deux des articles que j’ai lu).

La montée du désir sexuel est intense et irréfrénable et Royce, durant ces crises, ne parle pas, n’a pas de gestes tendres comme des caresses, câlins ou baisers. Ce qui fait que Jude a pu à un moment, déceler qu’il était réveillé car il s’était montré affectueux. Le sexe et le genre de sa victime importent peu. Il ne se souvient même pas de ce qu’il a fait le lendemain, c’est l’amnésie absolue. 

Sous un beau coup de crayon et de l’érotisme pure, la mangaka aborde tout de même un sujet intéressant qui a des conséquences importantes et dramatiques, parfois.

Elle ne l’a pas traité sous l’angle du crime et du drame, c’est-à-dire, que la victime veuille la peau de son agresseur. Ici, le consentement est trouble : l’un dort et agit inconsciemment (ce qui fait que lorsque la maladie est reconnu en cas de drame, il n’y a pas de responsabilité pénale), l’autre est un homme amoureux qui finit par se laisser faire.

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Le lendemain des crises, Jude ne dit rien, malgré leurs répétitions. Et Royce a beau se demander pourquoi il se retrouve nu chaque matin ou dans le lit de Jude, il ne trouve pas d’explications, à part une hypothèse qu’il émet un jour et qui lui vaut un coup de poing. Or, pour qu’un sexomniaque soit au courant qu’il est atteint de cette maladie, il faut (le plus souvent) l’alerte d’un proche ou d’un partenaire.

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Le silence de Jude qui est sa victime, pourrait être la cause de gêne, d’embarras ou d’acte désespéré afin d’obtenir une étreinte même sans sentiment. Je penche pour le dernier cas, Jude semble « accepter » la maladie de son collègue de travail. Royce étant hétéro, il se dit qu’il n’aura jamais de retour pour les sentiments qu’il lui porte. Son trait de caractère se dessine alors : il est plutôt passif, il garde le silence et ne fais aucun pas vers Royce pour tenter sa chance. 

Que cette relation singulière et charnelle évolue en autre chose de plus romantique, n’est pas (à mes yeux) le moteur de l’histoire car il n’y a pas d’approfondissement dessus selon l’angle de Royce sur ce point. De son côté, ça m’a plutôt eu l’air d’un amour coup de foudre (faisant peut-être suite au plaisir ressenti). 

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La seconde histoire « Sweet diner » combine à la fois gourmandise et érotisme, tout en expliquant d’une manière qui m’a assez plu comment Aoi en est venu à être dégoûté de la nourriture.

La troisième « Run from the night », parle de traumatisme d’enfant qui met en lumière le pourquoi et la cause, du détachement émotionnel et de la distance qu’instaure Haru envers son partenaire, Yugo.

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La quatrième, « Sun and secrets » est plutôt sur les émois d’hommes découvrant qu’ils aiment leurs vis-à-vis et de leurs peurs et blessures. Et tout ça, sous le soleil et les peaux mâtes.

Et la dernière,  » A waiting flower », est particulière et ne m’a pas plu, mais ça, c’est une histoire de goût. Elle misait sur une relation où un religieux prétend ne pas apprécier les attentions du propriétaire du temple qui est un certain pervers.

Affinités :

Dans l’ensemble, malgré le fait que les autres histoires sont plus courtes, elles sont équilibrées et se suffisent à elles-mêmes (même si on ne dirait pas non pour plus).

Le point commun entre elles, est la dose non négligeable d’érotisme. Alors ceux qui fuient l’explicite ne sont pas le public visé.

Je conseillerai ce livre aux curieux du style graphique de Zariya Ranmaru (et qui n’ont pas peur de l’érotisme), à ceux qui aimeraient avoir un panel (même court) des scénarios qui trottent dans sa tête, ou encore à ceux qui, tout simplement, aiment cette auteure. 

Ma note : 16/20

 

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