Apocalypse Blues, Tome 1 : La saison des ravages

Genre : Young-adult, science-fiction

Editeur : Bragelonne

Résumé :

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Jusqu’où pourront-ils aller alors que le monde s’effondre sous leurs pas ?

Un roman d’anticipation sans concession, qui nous fait vivre la réalité d’une catastrophe écologique d’ampleur internationale de l’intérieur, par les yeux de quatre jeunes qui ne pourront compter que sur eux-mêmes pour s’en sortir.

Ils s’appellent Kiran, Matthew, Tobias et Charly.

Ils ont quatorze, vingt, dix et seize ans.

Ils vivent en Inde, en Australie et dans l’Utah.

Ce sont des enfants du même monde, un monde où soudain, tout va mal. Tornades, tsunamis, inondations – le dérèglement climatique brutal est à la hauteur de l’inconscience qui l’a précédé, et les conséquences sont cataclysmiques.

Pris dans la tourmente et livrés à eux-mêmes, tous les quatre vont se lancer dans une longue errance, fuyant territoires hostiles et folie humaine, à la recherche de leur famille, de lieux plus sûrs et, par-dessus tout, de l’espoir qu’une vie heureuse est encore possible, quelque part.

Mon ressenti :

Un grand merci à Bragelonne et à Babelio pour cette masse critique qui m’a permis de découvrir un super livre !

C’est la chronique sur le blog de Les lectures d’Aurelala qui a piqué ma curiosité sur ce livre, vous pouvez la retrouver ici. Et j’ai eu la chance de le reporter lors d’une masse critique !

Je n’ai pas eu l’occasion de lire de roman sur la fin du monde, il en existe surement des tas, mais je ne m’y suis jamais penché, et cette première lecture m’a énormément plût. Peut-être direz-vous que c’est le vent du nouveauté qui m’a fait autant apprécier cette lecture, mais sachez-le, en plus d’une couverture au toucher assez plaisant et d’une police très propice à la lecture, ce livre regorge de qualités, d’aventures, de frissons, et même de rire sur certains points (si vous avez l’humour un peu douteux et noir comme moi).

Il se place dans la catégorie young adult du fait que l’on suit plusieurs jeunes ayant tout perdu et qui tentent de survivre vaille que vaille, malgré les épreuves, malgré les horreurs dont ils sont témoins, malgré les monstruosités qu’ils subissent. Le langage s’y prête donc et je l’ai trouvé très conforme à la réalité, même avec Charly qui jure comme un charretier à chaque inspiration.

Dès le début, l’auteure m’a mis dans la poche en rappelant sans exagération les conditions de vie affreuse de nombreuses familles en Inde, et de la détermination d’un père qui ne possède rien, pas plus que le reste de sa famille, mais qui a tout de même tout offert à son fils le plus prometteur à l’école pour qu’il soit bien instruit. Allant jusqu’à braver la mousson à vélo pour l’amener à l’école, quitte à perdre les quelques clients qui permettront de ramener de quoi ne pas dormir le ventre vide chaque jour.

-Tu iras à l’école, tu entends mon garçon ? Même si je dois nager en te portant sur mon dos !

Et puis ensuite, l’histoire déchirante de Matthew et Tobias, ces deux frères ayant tout perdu à cause d’incendies et de tsunami en Australie.

-Le tsunami en Australie…Comment vous y avez survécu, ton frère et toi ?

-J’en sais trop rien, probablement une intervention divine…

Tu parles. Connard de Dieu.

La colère de la nature est visible à différents coins du globe, le cycle de destruction – reconstruction, comme le dit Kiran, semble être en cours, personne n’est épargné, ni femmes, ni enfants, ni parents… Tremblements de terre, tornade, marrées de boue, incendies, cruauté humaine. Rien n’est oublié.

Je sais que face à la colère de la nature, on a encore une chance, parfois. Tobias, lui, est face aux hommes, et eux par contre je ne compte pas sur leur bienveillance.

Et voilà le point le plus douloureux : dans ce chaos de perte d’êtres chers, de biens, de vie, de futur, les hommes sont présentés tels qu’ils sont : bons et mauvais. Il n’y a pas eu d’exacerbation. Certains personnages rencontres des gens humains, gentils, compréhensibles, charitables et d’autres tombent sur les pires : ceux qui tuent avec indifférence, ceux qui kidnappent, ceux qui maltraitent, ceux qui profitent de la zizanie pour étendre leur trafic d’organe et le trafic sexuel…

Mention spéciale à l’auteure pour avoir exploité la psyché des personnages en montrant qu’un être humain peut se transformer en un animal parfait quand les conditions sont réunies. Ou qu’il peut commettre des actes fous pour rester en vie.

Au cours de ma lecture, je me suis souvent rappelé cette citation de T.S Eliott dans son poème The Hollow Men :

This is the way the world ends
This is the way the world ends
This is the way the world ends
Not with a bang but a whimper

Parce qu’il m’a parut encore plus vrai avec cette lecture, il y aura des gémissements et des murmures de partout à la fin du monde que je m’imagine. Une chose que ce livre à parfaitement retranscrit, sans oublier les problèmes administratifs, les contrôles d’identité, les problèmes d’électricité, d’eau, de rationnement et de santé.

J’ai aimé suivre les différents points de vue, l’ingéniosité de Kiran, les émotions de tous, la peur de mourir, la crainte de la solitude et plus encore : l’effroi de mourir seul, sans certitude que quelqu’un trouvera son cadavre, de mourir en petits morceaux, en se décomposant mentalement et physiquement parce qu’on a chopé une infection et qu’aucun service sanitaire ne peut nous prendre en charge.

De prendre conscience que c’est bien la fin du monde. Réellement. Que nul part sur le globe n’est sûr, qu’on ne reverra plus sa famille, qu’ils sont surement tous morts, qu’ils se sont pour certains sacrifiés pour que l’on vive. D’assimiler avec dépit en serrant les dents malgré la douleur de la blessure qu’on a subi que notre situation n’est pas la plus à plaindre : tout le monde est en souffrance.

Le monde entier souffre en cadence.

Affinités :

Si vous souhaitez découvrir un roman d’anticipation, un roman où vous suivez la fin du monde à travers les yeux de jeunes de tout âge et de diverses ethnies et modes de vie, que vous vous êtes demandé comment ce serait, la fin du monde, que vous vous l’êtes imaginé en regardant des films de catastrophes naturelles et climatiques, ce roman vous fera passer un très bon moment !

Ma note : 18/20

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16 réflexions sur « Apocalypse Blues, Tome 1 : La saison des ravages »

  1. Ohhhhh, tu en as si bien parlé 😍. Cette série est tellement riche, avec des éléments que l’on pourrait exploiter, décliner à l’infini.
    Liras-tu la suite bientôt ? Ou attendras-tu la sortie de la réédition ? Ou du troisième ? Et merci de proposer mon retour en parallèle.

    Aimé par 1 personne

  2. Wouah quel avis ! Je l’avais vu en librairie il m’avait tapé dans l’œil, je trouve cette couverture très intrigante mais avec ton avis je pense m’y pencher très sérieusement 😉
    Merci pour la chronique 😁

    Aimé par 1 personne

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