Genre : Seinen
Editeur : Kazé manga
Résumé :
« Enveloppé dans son manteau de flammes, Agni, redevenu Fire Punch, avance seul dans un univers de glace. À la recherche des kidnappeurs de Judah, il réduit en cendres tout ce qui se dresse sur son passage.
Mais lorsque Sun le retrouve si différent du Dieu qu’il idolâtre, il laisse éclater sa foudre… Déchirée entre folie vengeresse, fanatisme religieux et quête identitaire, reste-il un espoir pour cette humanité transie de froid ? »
Mon ressenti :
Le moins que l’on puisse dire de cette saga qui se clôture à ce 8e volume, c’est qu’elle est restée, jusqu’à la fin, originale, imprévisible et complètement perchée.
De nombreux mystères restent sans réponse, mais peut-être que le but de l’auteur était justement de prolonger ce monde mystique jusqu’au summum. Ce qui est réussi pour le coup.
Peignant une vision bien pessimiste de l’humanité qui ne cesse de se détruire, de s’entre-tuer et de perpétrer les mêmes erreurs passées, en mettant l’espèce humaine sur le bord de l’extinction, en ne cessant de pousser la Terre à l’agonie jusqu’à ce qu’elle n’en puisse plus, l’auteur, à travers Agni qui semble une constante intemporelle, à montrer bien des choses.
Un personnage au premier abord naïf et bon, s’est retrouvé gangrené jusqu’à la moelle, en récoltant toute la lie dont l’être humain est capable en lui, perdant son identité sans cesse et se cherchant toujours, nageant dans la folie constamment, même quand il pense avoir atteint un point de stabilité.
Et puis enfin, à l’usure de tous les rôles qu’il a porté sans savoir réellement qui il était, jouet de la vengeance et de la destruction, l’auteur conclu son manga de façon tout de même assez poétique et spectaculaire.
D’une manière assez triste aussi, ne serait-ce parce qu’avec du recul, tout ce qu’Agni a pris comme coups émotionnels, ne peuvent rendre qu’une image pathétique et malheureuse de cet enfant ayant grandi trop vite. N’ayant en fait, jamais vraiment achevé sa maturité.
Certaines scènes sont à l’image d’un film : explosives. Et la fin qui ne contentera clairement pas tout le monde, ne m’a pas déplu. J’étais éberluée, car je n’avais pas du tout vu venir ça. Mais l’aspect métaphysique qu’il a décidé de faire prévaloir dans son manga ne m’a pas dérangé. ça change de d’habitude, et ne serait-ce que pour cette pointe bien particulière d’originalité et de cette manie à aller à contre courant qu’a l’auteur, j’ai apprécié ma lecture.
Difficile d’en parler, mais vraiment jusqu’au dernier tome, il aura pris tout le monde à contre-pied.
Et étonnamment, Tatsuki Fujimoto à l’air d’être un grand romantique.
Ma note : 15/20