Gangsta Cursed – L’intégrale, un spin-off d’une triste beauté

Genre : Seinen

• ギャングスタ Cursed
• Titre traduit: Gangsta

Editeur : Glénat

Résumé  du tome 1 :

Découvrez le passé de Marco Adriano !

Formé comme éradicateur au sein de la Seconde Brigade Esminets, Spas est chargé de participer à l’attaque d’Ergastulum. Au bout de sa route jalonnée de pillages et de massacres, une terrible prise de conscience attend le jeune assassin, qui devra tout remettre en question pour retrouver son humanité.

Mon ressenti : 

Spin-off de la série principale Gangsta de Kohske, Gangsta cursed dessiné par son assistant Kamo Syuhei, nous renvoie dans le passé, à une période phare concernant la vie que menait Marco Adriano, anciennement nommé Spas.

Le tome 1 de Gangsta Cursed est dur, lourd en pertes humaines et de nouveau ce sont les indexés qui en pâtissent. On voit la période d’éradicateur de Marco, l’ancienne équipe dont il faisait partie et la répugnance dont ils font preuve pour eux. Kamo Syuhei  n’est pas un tendre et n’hésite pas à montrer les différentes morts possibles… Homme, femme, enfants, nul n’est épargné. On pourrait trouver cela gore et vide… Ou alors, on pourrait penser à une période de notre histoire et revoir cette sombre époque se rejouer sous nos yeux dans ces dessins.

Au tome 2, on nous donne les motivations de certains éradicateurs. Deux d’entre eux ont eu un horrible passé. Minimi a une histoire crève cœur. Et dans toute cette horreur, alors qu’il est un tueur de masse, il prend en substance car ses motivations ne sont pas dénuées de sens, ce n’est pas par haine ou plaisir de tuer. Il n’y a pas cette malignité chez lui alors qu’elle est très présente chez Striker qui est, avec Beretta, le personnage que j’apprécie le moins et qui me paraît le plus caricatural : tuer par perversion, par plaisir d’éradiquer, d’infliger de la douleur…

Le tome 3 montre la tourmente de Spas à voir une vérité pour laquelle il tuait et croyait dur comme fer partir en fumée. Les planches restent saisissantes, tout ceci est bien fait et l’amoncellement de cadavres continue. Au regard des révélations dans Gangsta, tout s’emboîte bien dans ce préquel, on devine ce qui a été dit à un crépusculaire mourant pour briser son esprit et le plonger dans l’abîme avant son dernier souffle, par pure méchanceté.

Le quatrième tome est poignant par moment, toujours très sanglant, les décisions sont prises, la folie règne en masse, les pertes continuent d’augmenter et puis enfin, au bout de tous ces sacrifices et horreurs, le rideau tombe…

Et enfin, le dernier tome conclu parfaitement bien ce spin off. Il nous a montré le chemin qu’à parcouru spas la mentalité des éradicateurs, leur folie et leur haine, à quel point un rien peut faire basculer ceux ayant été endoctriné dans leur xénophobie leur faisant commettre des meurtres de masse. Et puis la lumière tout au bout, la repentance même pour ceux ayant les mains pleines de sang existent, dès lors qu’ils sont vraiment sincères, le pardon, un acte incroyable qui apaise un peu l’âme que certains sont assez forts pour donner et d’autres trop blessé pour oublier.

Affinités :

Je ne suis pas rentrée dans les détails de l’histoire car il faut lire Gangsta pour comprendre à quel point ce spin-off est très bon et intéressant. Il n’est pas pour les âmes sensibles, aussi bien à cause des images sanglantes, que par la misère et douleur qui suintent à chaque page. Impossible de rester inexpressif lors de votre lecture. Mais si vous aimez  l’action, Gangsta et que vous voulez en savoir plus sur les personnages durant leur jeunesse, n’hésitez pas.

Si vous voulez savoir de quoi parle Gangsta c’est ici

Ma note pour l’intégralité : 16/20