Ascension, Tomes 4 à 7

Genre : Seinen

Éditeur : Delcourt-Tonkam

Résumé du tome 4:

M Ônishi est mort. Mori se sent coupable, mais décide quand même de se lancer corps et âme dans l’alpinisme. Deux ans s’écoulent, le voici grimpeur talentueux, en quête du sommet ultime : la face est du K2. L’opportunité s’offre précisément à lui, mais pour ce, il doit accepter d’intégrer une équipe. Or, Mori grimpe toujours seul, ou accompagné de pensées perturbantes…

Comme vous le savez, ce manga parle d’alpinisme et est très « découverte » et « paix de soi ». Je comprends donc que le « fond » de l’histoire peut ne pas intéresser, mais regardez au moins les images, elles sont toujours de toute beauté. Mes retours sur ce manga seront sous forme de « mini-chronique » car c’est plutôt une oeuvre qui se « vit ».

Le tome 4 d’Ascension est une mise en valeur de la détermination de Mori, et suite à l’incident tragique, de ce qu’il est advenu des autres, de jusqu’où l’homme peut aller pour ses ambitions et comment certains peuvent tomber bien bas… Et les dessins, les visualisations de Mori, toujours aussi belles de la montagne, toujours aussi seul…l’équilibre est-il rompu à cause de l’élément perturbateur de fin ? À voir.

Le 5 met en avant les problèmes sociétaires, la norme, le fait d’être social, de sourire et de fonder une famille, un modèle prédéfini qui assure stabilité, et les comparaisons et visualisations entre la réalité et ce qui se passe sans l’esprit de Mori, qui pense plus qu’il ne parle, donne des effets saisissant comme pour cette fille qui lui courre après et qu’il ne cesse de fuir (la planche est la visualisation qu’il a de cette fille). La fin du tome se termine de manière catastrophique à cause de l’imprudence d’un jeune imbécile

Le tome 6 m’a fait grincer des dents. La timidité et le silence de Mori lui vaut les pires crasses d’autrui. Et quand il s’affirme un tout petit peu, ça se retourne contre lui. Pourtant il choisira de rester dans cette équipe où les défauts humains sont condensé, plutôt que de retourner dans sa douce solitude…

Le tome 7 montre encore plus la laideur du cœur des hommes, que même en montagne, certains restent inconscients et irrespectueux envers la vie d’autrui Et ce contraste entre eux et Mori est frappant. Le silencieux qui veut mais ne peut s’exprimer,.. Et la dernière planche du tome est crève cœur, dans ce blanc immaculé, sa triste solitude faisant fortement écho à ses larmes qui ne trouvent aucun soutien.