L’étranger

Genre : Littérature française

Editeur : Folio

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Quand la sonnerie a encore retenti, que la porte du box s’est ouverte, c’est le silence de la salle qui est monté vers moi, le silence, et cette singulière sensation que j’ai eue lorsque j’ai constaté que le jeune journaliste avait détourné les yeux.

Je n’ai pas regardé du côté de Marie. Je n’en ai pas eu le temps parce que le président m’a dit dans une forme bizarre que j’aurais la tête tranchée sur une place publique au nom du peuple français…

 

Mon ressenti : 

Voici une autre de mes lectures atypiques ! Au tout début ce livre m’ennuyait ferme. Pire que Zola, je ne pouvait pas y croire. Et pourtant ! Arrivé à la partie de l’enterrement où il se plaignait de la chaleur, puis à dit que le papy c’était évanoui comme un pantin disloqué, j’ai éclaté de rire dans la salle de classe, au lycée. Oui, c’était une oeuvre obligatoire.

Mon premier roman du genre absurde, et je ne regrette pas de l’avoir lu. J’ai alors recommencé ma lecture en faisant plus attention, lire pour comprendre et non pas lire pour mettre le livre à gauche et ne plus jamais en reparler (j’étais dans la série scientifique, j’avais une forte allergie à certains types de livre à l’époque).

Ce personnage est vide, étrange. C’était déconcertant de voir un homme avec si peu d’émotions, de sentiments, une telle flemme que l’on remarque à plusieurs passages. L’indifférence au décès de sa mère m’a sidéré, puis avec sa copine ça me faisait rire. Elle lui a demandé s’il voulais l’épouser et lui ? Bah il laissait la balle dans son camp.

Aujourd’hui, maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas. J’ai reçu un télégramme de l’asile: « Mère décédée. Enterrement demain. Sentiments distingués. » Cela ne veut rien dire. C’était peut-être hier.

Il ne vivait pas pour faire des expériences ou croquer la vie à pleine dent. Il vivait parce qu’il le fallait on aurait dit. Il se laissait aller tout simplement, voyait les choses et c’était tout.

Il n’a même pas réagi à sa condamnation.  Comme on dit, « c’est un handicapé des sentiments. «  Et j’en ai connu un dans ma classe qui le ressemblait en tout point (je ne plaisante pas). C’est à la fois incroyable et triste (de mon point de vue, d’être aussi terne).

Je me suis dit « il est réellement vide ce type ». Et pourtant, à la toute fin, un sentiment est arrivé : la colère, il s’est énervé sur le prêtre (j’ai beau réfléchir, je ne comprendrais jamais la portée de ce passage).

Pour la première fois depuis bien des années, j’ai eu une envie stupide de pleurer parce que j’ai senti combien j’étais détesté par tous ces gens-là.

Bref, tout ça pour dire que je m’en rappelle quand même fortement (j’ai une excellente mémoire) et même si je ne le relirai pas, j’ai bien apprécié certains passages.

Affinités : 

Même ceux qui, comme moi, rechignent à lire de la littérature française ont quelque chose à prendre de ce livre. Il est très connu pour son personnage, et est fortement ancré dans la culture française. Ne serait-ce que pour essayer de comprendre pourquoi, cela peut être intéressant.

Ma note : 12/20

13 réflexions sur « L’étranger »

      1. Je ne sais pas si j’avais fait un article dessus parce que je l’ai lu dans le cadre du défi lecture du forum Boulevard des Passions « lire un livre qui se passe dans le pays de vos ancêtres », ça m’a été recommandé sur FB par une amie virtuelle 😉 franchement, c’était horrible…

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      2. Ben le bonhomme, il fait pas envie – psychopathe en devenir ou je ne sais quoi – puis ça se passe dans les années 40 si je me souviens bien ? Pas grand chose pour me plaire quoi. C’est là que j’aurai bien aimé connaître mon grand-père pour qu’il me parle de l’Algérie lui-même.

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