Genre : Bit-Lit/ Urban-fantasy
Editeur : Milady
Résumé du tome 1:
Lucas Hunter est en chasse. Une de ses compagnes de meute a été assassinée et l’homme panthère ne reculera devant rien pour capturer son meurtrier, même s’il doit séduire Sascha Duncan, la froide Psi. Pourtant, l’homme comme sa bête ne peuvent s’empêcher d’être immédiatement fascinés par la jeune femme.
Une terrible guerre est sur le point d’éclater, mais c’est la bataille qui fait rage dans le cœur de Sascha qui pourrait tout changer. Les siens ont éradiqué leurs émotions depuis des générations. Sascha, elle, est différente.
Et le tourbillon de sensations qui l’emporte quand elle est en compagnie de cet inquiétant prédateur pourrait bien précipiter sa chute.
Leurs cœurs l’emporteront-ils sur leurs raisons ?
Mon ressenti :
Je pense que beaucoup connaissent cette série de Nalini Singh. Et si ce n’est pas le cas, c’est l’occasion d’intéresser certains. Ce focus sera en réalité mon ressenti par « points condensés » sur les tomes 1 à 13, je n’ai pas lu la suite. Avec un zoom sur le tome 12 car il est centré sur Kaleb, mon personnage phare.
Ces couvertures sont celles des tomes que j’ai préféré. Dans le fond et par la couverture. Il y a aussi le tome 5 mais la couverture n’était pas jolie donc je l’ai pas mise.
Les points forts de la série
Le scénario :
Tout d’abord, et indéniablement, le monde qu’elle a crée : les Psi sont des êtres dont le cerveau peut être une arme de guerre. Tous reliés entre eux sur le Psinet, ces puissants télépathes de divers catégories voient leur pouvoirs être catalogués par leur régime et être classifiés. Ils sont dénués de toutes émotions, ne connaissent même pas le plaisir de manger du chocolat (je vois vos mines stupéfaites les gloutons de chocolat), car ils ne se nourrissent strictement que pour avoir les nutriments utiles. Le reste les importent peu. Et tous ceux qui montre une divergence, sont mis au rebut : lavage de cerveau pour les « reformer », ce qui finit le plus souvent à en faire des légumes cérébraux.
Vous comprenez donc bien dès lors, qu’étant reliés psychiquement à tous ses semblables, tout le monde surveille tout le monde. C’est vraiment intéressant cette approche et on sent très bien la tension que va ressentir les Psi justement « défaillants » qui seront mis en avant au fil des tomes.
L’écriture
La plume de l’auteure est fluide et douce par moment. Elle a des tournures de phrases qui peuvent frapper dans le contexte.
Chaque vie, toute vie est importante. Même celle de cet insecte incroyablement terrifiant qui a beaucoup trop de pattes. Mets-le dehors, Z. Ne l’écrase pas
Ce monde l’a tellement roué de coups que j’ai été incapable d’arrêter l’hémorragie, incapable de la réparer.
Elle peut aussi nous faire sourire et rire.
_Sascha s’occupe du dîné.
_Dieu nous vienne en aide.
_Elle progresse. Elle m’a fait un gâteau l’autre jour qui n’était qu’à peine salé.
_ça me rassure tout de suite.
_J’ai préparé des lasagnes pour le dîner, cria Tamsyn, ça vous va ?
Il continua à l’observer, comme s’il voulait la dévorer des yeux._Tout me va.
_Alors je ne devrai peut-être pas gaspillé mes lasagnes (Tamsyn s’empara d’un récipient dans le réfrigérateur). Que diriez-vous d’un peu de carton à la place ?
Les points moyens :
La romance
Si vous lisez mes chroniques depuis un moment vous savez que je m’en passe très bien donc les amateurs de romance, ignorez-moi.
Alors oui, vous vous en doutez, mais tous ces nombreux tomes font évoluer l’histoire dans le fond, avec un couple pour « contenter tout le monde », je dirai. C’est classique dans le genre bit-lit. On continue de voir les personnages précédents car ils forment un tout dans ce monde et on de vraies interactions, mais l’union d’un autre couple est au centre. Il y a une forte dose d’érotisme mais bien gérée.
Contrairement à d’autres livres traitant de créatures animales que j’ai pu lire où parfois il y avait un excès de bestialité,de domination et de possessivité, dans celui-ci j’ai trouvé que la dose était correct. Il y a aussi beaucoup de tendresse.
– Ne me laisse pas. S’il te plait.
– Je ne te laisserai pas. Je serai toujours là. Même si mon corps s’en va, mon âme restera. Elle est dans un sale état, mais elle est à toi. Elle sera toujours à toi.
Ce n’est donc pas la surprise des unions qui est intéressant (y’a pas de surprise), mais plutôt de voir comment l’auteure va amener la chose, et qu’est ce que ce couple apporte de plus.
Les personnages
Alors oui, ils sont pour certains bien construits, mais pour d’autres, ils ressemblent à des copies des personnages précédents. Ce qui était dérangeant c’était que l’auteure semblait insuffler le coté dominant possessif des Changelings à ses personnages humains aussi, de la même manière, ce qui donnait un coté redondant. MAIS ! en général, ses personnages étant majoritairement des Psi, ils sont « froids » et distants, puis vont être humanisés au fil du temps tout en restant propre à leur caractère.
Le bébé se fendit d’un sourire en le voyant. Dans un babillement incohérent, il leva les pieds, attrapa ses orteils de ses mains minuscules puis tendit les bras.
Vasic n’avait jamais côtoyé d’être aussi petit et faible, mais il ne put se résoudre à simplement téléporter l’enfant dans une des ambulances qui attendaient.
Elle grimaça quand il ne vint pas assez vite, et sa lèvre inférieure se mit à trembler.
— Ton Silence est désastreux, ma petite, dit-il avec douceur en la sortant de son berceau pour la serrer contre son torse.
De même, la plupart des personnages sont torturés. A trop forte dose, l’effet peut aussi s’émousser. Et lasser.
Mais un bon point : les Changelings sont de divers natures : rats, rapaces, loups, léopards, etc. Et chacun d’entre eux à son rôle à jouer. Ce pluralisme est bien.
Les points faibles
Le nombre de tomes.
C’est vraiment pour qu’elle puisse bien dérouler son histoire et montrer son monde du côté judiciaire, policier, financier, politique, meurtriers, soignant, médical et scientifique, car à chaque tome l’un des personnages principaux rentre dans l’une ou plusieurs de ces cases, sans compter qu’elle déroule les différents classifications de Psi, comme les plus redoutés et mortelles, les Flèches. Mais en utilisant continuellement le même schéma narratif et surtout en enchaînant les tomes rapidement, ça peut lasser. Surtout si le couple en avant n’intéresse pas du tout (les amateurs de romance, ignorez-moi, je répète).
Mais ça permet de bien voir, comment va évoluer le Protocole Silence. Est ce qu’il va poursuivre ou tomber ? Qu’est-ce que ça va entraîner, socialement, et sur les Psi ?
En résumé
- Elle a crée un monde riche dont elle développe vraiment le fond au fil du temps, que ce soit du côté politique, financier, social, racial, ou humain.
- Elle met en balance divers luttes et peuples, nous montre l’impact de Silence sur les Psi, sur ce que ça représente vraiment, et la crasse que peut cacher un protocole soit disant parfait et efficace.
- On voit aussi des personnages pas du tout manichéen, d’autres complètement pervertis, qui ploient ou vivent à différents degré sous Silence.
- Pas de descriptions soporifiques ou trop longues ou encore inutiles. Le monde est finement fait et même si on a dépassé les 2070 ans l’auteur nous a épargné un penchant purement descriptif scientifique qui pourrait faire fuir.
- Le scénario est plaisant, l’originalité ressort bien car le monde où les personnages évolue est vraiment construit et n’est pas juste un prétexte (j’ai déjà lu des histoires avec un fond inexistant pour concrètement mettre que de la romance, non merci) et la tendresse des Changelings est adorable.
Il faut donc comprendre que si j’ai poursuivis jusqu’au tome 13, c’est pas pour la romance mais pour le fond de l’histoire que j’aimais vraiment.
Zoom sur le tome 12
On change un peu (vraiment très légèrement) sur le scénario de la mise en couple car ici : Kaleb et Sahara se connaissent depuis longtemps bien que cette dernière s’en rappelle au fil du tome.
Kaleb est l’un de mes personnages favoris (les autres : Lucas, Hawk et Dorian). J’adore sa froideur, son côté glaçon qui rend ses « blagues » particulières, sa manière de menacer de mort avec une amabilité frisant l’insolence qui me fait rire tout le temps (je sais, je sais, je ne suis pas normale).
Que veux-tu ?
Kaleb lui fit face.
_Savoir si je vais devoir vous laissez pour morts dans les sables du désert
Et puis, son côté dominant à mon plus grand bonheur n’a pas été exacerbé comme les tomes précédents. Sinon, son côté sociopathe aussi m’a plut (c’est vraiment, un sociopathe, en fait, ce n’est pas une blague) : je me fous de tuer des millions de personne si c’est le souhait de celle que j’aime. Il est chou ce type (lol).
Je tapisserai les rues de cadavres plutôt que de te faire du mal.
Étrangement, j’étais fascinée quand sa télékinésie l’échappait juste avec un baiser et que ça fissurait les trucs de chez lui, puis quand il a crée un séisme et des crevasses, j’ai ri.
Bon, concernant Sahara, je n’ai pas de sentiment particulier pour elle. Son côté brisé, désespéré qui fait confiance quand même à l’homme le plus dangereux du monde était assez contradictoire mais je ne doute pas que son subconscient l’est reconnu, ce qui explique ceci qui induit cela.
Côté scénario, l’histoire des Psi a bien été traité, comme depuis les 11 précédents et les combats menés aussi démontrent que cela touche bientôt à sa fin.
Affinités :
Ce qui est en fait le principal intérêt du livre c’est : le combat pour l’abolition de Silence, les effets sur le monde qu’elle a crée. La lutte contre la désagrégation du Psinet. On voit la destruction du PsiNet, les solutions pour la stopper et les nouveaux moyens mis en oeuvre qui changeront la face de leur monde.. C’est donc le fond de l’histoire qui est captivant. Alors, les amateurs de Bit-lit qui aimeraient quelque chose de plus étoffé tout en ayant de la romance pourraient vraiment aimer cette lecture.
Ma note à l’intégralité : 16/20
Je n’ai encore jamais testé cette saga par crainte d’être déçue, mais pourquoi pas si un jour je tombe dessus…
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Eh bien, comme tu as lu Hybrides, rassure toi, c’est bien, biiiiien mieux mdr. Je ne me serai pas acharné jusqu’au 13 sinon. Et le fond de l’histoire est vraiment existant aussi 😉 mais j’ai l’impression que pour contenter tout le monde, l’auteure à tenu à mettre des couples. Comme pour montrer ce qui se passe continuellement dans le monde qu’elle a crée, à travers eux. Le couple a toujours son utilité (autre que romantique), c’est ça qui est bien aussi.
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