Genre : MxM, Fantasy
Editeur : Milady
Résumé :
Alors que leurs royaumes sont sur le point d’entrer en guerre, Damen et son nouveau maître, le prince Laurent, doivent échanger les intrigues de palais contre la violence ouverte des champs de bataille.
Mais alors que la fragile confiance entre les deux hommes se renforce, les secrets de leurs passés risquent de leur porter un coup fatal…
Mon ressenti :
Bien plus centré sur les machinations, ce tome était très bon pour cet aspect. L’auteure n’a pas du tout éclipsé les problèmes politiques et de guerre. J’y ai trouvé mon compte, ce n’était pas (pas du tout) ennuyant mais je ne l’ai pas dévoré.
Les répliques de Laurent sont toujours aussi amusantes, par contre, et son intelligence semble exister dans chaque recoin de son être.
C’est vraiment le point fort de cette série : les personnages. Ils sont vraiment cohérents, et leur caractère est bien distinctif. Ils évoluent bien et à bon rythme.
Et en mettant de côté la succession de coups tordus afin d’avoir la peau du prince, ce tome est également intéressant grâce à un événement capital pour la suite. Par ailleurs, l’auteure nous montre un peu plus de son monde, attise le jeu entre les personnages et augmente les embûches sur leur chemin.
Pour ce qui en est de la romance, le rapprochement des deux est assez neutre. Ils sont passés à « l’étape supérieure » dans le sens où Laurent a moins envie de faire la peau à Damianos, tout en restant froid (très bon point car il reste cohérent. Une haine ne disparaît pas d’un claquement de doigt, on apprend à la maîtriser et à l’assourdir assez pour pouvoir pardonner, sans jamais vraiment oublier.
Il était en train d’embrasser Laurent, et cet acte ne devait jamais être interrompu. Ses yeux revinrent, chaleureux et possessifs, à leur objet : Laurent ressemblait à n’importe quel jeune homme qui viendrait d’être pressé contre un rempart et embrassé. Le léger désordre des cheveux de Laurent, sur sa nuque, était sublime. Il avait posé la main à cet endroit.
— Ce n’est pas pour toi que je suis là, dit Jord.
— Alors dis ce que tu as à dire et va-t’en.
— Je dois parler au prince.
Il avait posé la main à cet endroit, et plongé les doigts dans ces cheveux dorés, doux et tièdes. Interrompu, le baiser flottait encore entre eux, dans leurs yeux et leurs battements de cœur. Il se retourna vers l’intrus. La menace que représentait Jord était galvanisante. Rien ni personne ne ferait obstacle à ce qui venait de se passer.
Laurent s’écarta du mur.
— Vous êtes venu m’avertir du danger qu’il y a à prendre des décisions de commandement au lit ? demanda Laurent.
Il y eut un silence, bref et spectaculaire. Le son produit par les torches et par le vent heurtant les remparts était assourdissant. Jord était figé.
— Vous avez quelque chose à dire ?
Jord gardait ses distances. La même répugnance obstinée gonflait toujours sa voix.
— Pas devant lui, dit-il.
— Il s’agit de votre capitaine.
— Il sait très bien qu’il devrait partir.
— Pendant que nous échangeons nos vues sur l’art d’écarter les cuisses pour un ennemi ? dit Laurent.
Le silence empira. Damen sentait la distance qui le séparait de Laurent par chaque fibre de son corps, quatre pas interminables.
— Eh bien ? insista Laurent
Ma note : 13/20