Victorian Fantasy, tome 1 : Dentelle et Nécromancie

Genre : Young-adult, Fantasy

Editeur : J’ai lu

Résumé 

D’aussi loin que remontent ses souvenirs, Andraste, issue d’une longue lignée de sorcières, vit dissimulée aux yeux du monde. Son univers restreint ressemble à s’y méprendre à une cage dorée, elle qui ne rêve que de s’envoler. C’est alors qu’une invitation de la main même de la Reine vient bousculer les plans de sa grand-mère qui dirige la famille d’une main de fer. Et, une requête royale ne se refuse pas… à moins de souhaiter perdre la tête. Sa découverte du monde commence, très loin de ce qu’elle imaginait. La cour est pleine de danger, de rumeurs et de règles qu’elle ne maîtrise pas. Mais sa plus grande erreur est de succomber au regard aussi noir que la nuit de lord Thadeus Blackmorgan.

Mon ressenti : 

Le début ne m’avais franchement pas plus emballée que ça. Froufous, fragilité, ignorance, crédulité, faiblesse, bref, rien de bien réjouissant pour moi ou que j’apprécie. Mais j’ai continué à lire pour voir où ça mènerait.

J’ai donc un avis partagé. Si je me concentre sur le fond de l’histoire, du scénario, de l’intrigue, le livre est vraiment bien pour moi. Si je prend en compte la relation amoureuse qui prend quand-même une grande place dans le livre, ça se gâte un peu.

Andraste est juste trop…niaise. Douce. Idiote aussi, tiens. Elle est incapable de tenir une rancœur plus de deux jours envers quelqu’un. Et vraiment, ses transitions entre folle de colère qui veut gifler Thadeus (et qui ne le fait même pas au final ) et transie d’amour et de désir, ça fatiguait à la longue. D’ailleurs, la première scène où elle l’a rencontré m’est restée en travers de la gorge. C’était un condensé d’inconscience et de manque de jugeote.

Son incapacité à tenir Thadeus en respect et à le remettre à sa place aussi, à user de ma patience, mais ça ne me coupait heureusement pas l’envie de lire. Pour résumé ce personnage, je dirais que c’est une sotte candide bien trop nunuche qui ne monte dans mon estime qu’à la fin du livre (et encore, c’est beaucoup dire).

Thadeus, lui, je l’ai à la fois exécré et grandement apprécié. Exécré car ses deals sont dignes des plus vils et son ton autoritaire était tout simplement insupportable (surtout pour moi qui déteste les ordres). Apprécié car il n’a pas sa langue dans sa poche et n’en a absolument rien à cirer de personne. Ses manières rustres et son problème à ne pas s’exprimer franchement et sincèrement sur ses sentiments étaient exaspérantes parfois mais c’était un personnage assez intéressant, ne serait-ce que pour son enfance tourmentée.

Thadeus ricana dédaigneusement, puis, pour faire bonne mesure, cracha carrément sur son interlocuteur

Leur relation à tout deux, ayant commencé bien « bancalement », s’est vite envenimé sous les soupçons qui agrémentaient les quiproquos et malentendus en tous genres. C’était parfois lassant aussi, mais « nécessaire » pour la continuité du livre. Leurs joutes verbales étaient parfois amusantes, parfois épuisantes, surtout parce qu’au final, c’était Thadeus qui l’emportait à grand coup d’autoritarisme.

Concernant les autres personnages, j’ai apprécié qu’ils aient une place assez présente et une utilité, ils n’étaient pas juste là pour décorer. Même Augustin qui semblait pourtant être le plus décoratif. Ou encore Voltange, plus que décorative, qui a tout de même eu son utilité. Concernant Ruth, c’est, je pense, le personnage secondaire le plus présent, au côté de sa sœur et malgré sa condition délicate, je ne l’ai pas le moins du monde apprécié.

Après, sur le fond de l’histoire, j’ai vraiment aimé l’originalité de la chose, les pouvoirs mis en oeuvre, surtout ceux des nécromanciens; la façon dont c’était raconté alors que je ne suis pas particulièrement friande de ce point de vue narratif, et le monde crée. A la fois intéressant, et simple. On ne se perdait pas dans des descriptions inutiles (il y a bien pire), ce qui fait pas mal de bons points à ce livre.

Bien que la romance ait une place dominante, ça n’a pas effacé l’histoire et cette dernière n’a pas été un prétexte pour faire un livre romantique. Dieu merci. Concernant le suspense, j’ai été agréablement surprise quand on a su qui était le fléau. Mais par la suite, j’ai découvert la véritable identité et je n’ai donc pas eu de surprise sur ce point.

Je lirai donc la suite avec plaisir.

Affinités : 

Ceux qui aiment le genre steampunk (même assez léger), la romance et les décors victorien, un monde de magie, de nécromancie et qui n’ont pas peur de perdre des cheveux par le comportement des personnages, ce livre est pour vous !

Ma note : 14/20

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