Genre : Yaoi, Thriller
Editeur : Taifu Comics
Résumé :
Alors que la collaboration entre Shinohara et Katsuya touche à sa fin, le meurtrier s’empresse d’achever sa dernière victime car la nouvelle proie qu’il vient de rencontrer l’obsède bien davantage.
La chasse est ouverte. Il suffit parfois d’un instant pour passer de traqueur à traqué …
Mon ressenti :
La première chose que je me suis dite en refermant le tome 3 de In these words que j’avais tant attendu, c’est : 3 ans.
Je me le suis répétée en boucle : 3 ans. Et au moment où j’écris ses mots, je me le répète encore.
Où sont passées les pages ? Je les ai lu si vite que c’était comme un verre d’eau glacé inespéré…qui n’a pas su, malheureusement, étancher ma soif.
Je me doutais que ce tome serait un peu « slow motion ». Mais j’ignorai que ce serait à ce point. Il est bon ! Il n’a rien perdu en qualité ! Mais il est calme.
Ici, on retourne huit mois plus tôt. On voit comment la police patine sévère dans l’enquête sur le tueur en série méticuleux.Les auteures nous montre un peu plus sur la relation entre Shinohara et Katsuya. Surtout sous un angle érotique brûlant. Pas vraiment de mise en avant de sentiments. Sauf à la fin. Ce n’est pas spécialement dérangeant, ce yaoi, dès le début, avait donné le ton.
Et enfin, elles nous penche sur le tueur. Sur sa psychologie, ses lubies, sa façon de penser, ses obsessions, ses traumatismes, ses envies malsaines et son caractère. Conclusion ? Je ne l’ai pas cerné. Il est incompréhensible. Katsuya en atteste. Sous le joug de ce fou, il subit les pires sévices. Et ne le cerne pas du tout.
D’ailleurs, je ne peux m’empêcher de me dire qu’il s’est volontairement jeter dans la gueule du loup. Qu’il s’est laissé attraper pour pouvoir neutraliser le meurtrier. Mais dans ce cas, n’aurait-il pas pris plus de mesures pour se faire rapidement retrouver ? Endurer 6 jours de tortures et de viols…Ce n’était pas nécessaire. Mais je ne parviens pas à me débarrasser de cette impression qu’il l’a fait exprès.
En tout cas, j’apprécie toujours autant le personnage de Katsuya. Il est vraiment fort et inébranlable. J’ai aimé aussi la tendresse de Shinohara un peu plus dévoilé à son égard.
-Demande-moi pardon et je te sauverai ! Dis moi que tu m’aimes !!
-Fils de pute ! Je te hais !
On a alors droit à des planches sombres et biens faites. On apprécie la finesse et précision délicate et excellente des dessins. Des jeux d’ombres, des effets avec les différents angles, de l’expression des personnages, des émotions qu’ils dégagent, de l’atmosphère qui les entoure.
Mais dans tout ça, à la vérité, c’est la fin que j’ai apprécié. La planche enneigée était superbe, un aspect mélancolique et libérateur en ressortait. Et il y en a une autre de toute beauté, en mini poster dépliant dans ce tome.
Tout comme les deux tomes précédents, ce 3e opus en édition limité, est sous grand format, possède une couverture rigide sombre mais parlante, un signet marque-page et des mini dépliants recto verso en couleurs. Superbes et d’une qualité papier à tout casser.
Cependant, l’intrigue haletante présente dans les deux premiers, s’est apaisé ici. Grandement. Il n’a pas su me faire ressentir de l’angoisse, de la peur, de la fascination, ou encore une délicieuse incompréhension. Le cheminement en bloc de la séquestration de Katsuya a cassé le rythme effréné des deux premiers. Un passage , certes, nécessaire à l’histoire, mais qui aurait pu être dévoilé en bribes, pour conserver la saveur installée. Ce tome pousse tout de même à vouloir connaitre la suite, bien qu’il laisse un arrière goût de pas assez.
Ma note : 15,5/20