Focus sur Rebecca Kean – Une saga littéraire de Fantasy urbaine signée Cassandra O’donnell chez les éditions J’ai Lu

Rebecca Kean est un roman de fantasy urbaine (urban-fantasy en anglais) connu aussi sous le terme de Bit-lit, terme lancé par Bragelonne à travers son label Milady. L’autrice de cette oeuvre, Cassandra O’donnell est édité chez J’ai lu.

Résumé du tome 1 : 

Burlington…Nouvelle-Angleterre. Pas de délinquance, élue la ville la plus paisible des États unis, bref un petit havre de paix pour une sorcière condamnée à mort et bien décidée à vivre discrètement et clandestinement, parmi les humains. Malheureusement, en arrivant ici, je me suis vite aperçue que la réalité était tout autre et qu’il y avait plus de démons, de vampires, de loups garous et autres prédateurs ici que partout ailleurs dans ce foutu pays. Mais ça, évidemment, ce n’est pas le genre de renseignements fournis par l’office de tourisme. Maudit soit-il…

Mon ressenti 

Que dire à part que ce livre est un bijou à mes yeux? Ça m’a donné une satisfaction incroyable. Rien que la première phrase du chapitre a suffi à me captiver et à me faire rire.

Je me demandais si je devais rouler ou non sur le cadavre. De toute façon, je ne pouvais pas le contourner.

Après c’est allé tout seul. C’était fluide, captivant, et l’apparition de Raphaël a augmenté mon intérêt. Je l’ai lu d’une traite. J’avais enfin trouvé une héroïne qui me plaisait totalement : froide, puissante, maître de ses émotions. Malgré tout cela, l’auteure ne l’a rend pas inhumaine. Elle aime sa fille. Elle aime les séries et même si je n’en regarde pas et que je ne voyais pas ses allusions, j’aimais bien cette facette.

Il faut avouer que Rebecca a un caractère dirons nous capricieux, hautain, agaçant sur les bords, mais je pense que c’est fait exprès pour la rendre un peu plus humaine, justement. Bien qu’elle parvienne à m’irriter parfois.
Incontestablement, j’adore Bruce. Tant de douceur et de dévotion en cet homme qui veut juste une famille à chérir. C’est malheureux qu’il soit tombé sur Rebecca.Il prend tellement soin d’elle et de Leo !

Je me tournai ensuite vers les deux cadavres. L’aube se levait et le risque de croiser des randonneurs augmentait chaque minute.

– Tu viens m’aider à les transporter dans le coffre?

– On ne pourrait pas avoir un rendez-vous banal, pour une fois? Tu sais, se voir au resto, se faire un ciné, tous ces trucs que font habituellement les gens normaux? râla-t-il.

Du côté des personnages secondaires : Gordon est sympa aussi mais ne fais pas parti de mes préféré Beth est sympa, je hais Michael et Mark, et Raphael (ciel que cet homme est beau) m’intrigue. On a un mélange de divers créatures surnaturelles, ce qui donne un cocktail explosif.  Ou fun.

Pour l’instant, le loup, le vampire et le démon fixaient silencieusement la route qui sinuait devant eux. Et moi, j’étais si oppressée par leur silence hostile que je me mis à siffloter pour tenter de masquer mes doutes et mes appréhensions.

— Tu ne voudrais pas plutôt allumer la radio ? demanda Raphael, les sens sans doute agacés par mon interprétation de « Cry me a river ».

— Ouais, enchaîna l’Alpha, parce que si tu continues, je descends et je finis à patte.

— Ou on te bâillonne le temps du trajet, surenchérit Mark.

Tout compte fait, peut-être parviendraient-ils à s’entendre.

 Par contre Mark, lui, il me sort par la oreilles. Je ne le supporte vraiment pas ce type.  Et j’ai l’impression qu’il cultive l’art d’attiser ma haine contre lui. Ensuite, j’aime bien William… même si son entrée dans le tome 1 ne m’avais pas plût du tout.

L’humour qu’on retrouve dans ce livre me plaît bien ! Et il y a de l’action, des explosions magiques à revendre !

Lorsque je me réveillais, j’étais allongée sur le lit, Raphael penché au-dessus de moi.

– Tu as les nerfs fragiles pour une sorcière de guerre.

– Je vais le tuer, le découper en petit morceaux avec mes ongles et lui faire bouffer sa propre chair.

– Tu me rassures, je craignais que tu sois encore quelque peu énervée… dit-il en me caressant les cheveux.

Zoom sur le tome 6

Bon !

Rebecca Kean est l’une de mes saga préféré. Au moins, comme ça, c’est posé. Alors la joie incommensurable que j’ai eu à l’annonce de sa sortie et les déceptions lors de ses reports peuvent être vaguement imaginé. Je l’ai acheté et c’est par rapport à l’affection que je porte à cette histoire que ma « déception » me laisse moi-même assez hagard.

Du coté de l’édition. 

Déjà, l’éditeur, qui après avoir tant galéré avec ce tome avant sa sortie, a galéré avec également DANS SON CONTENU ! Regardez, le changement de style. Pourquoi ? Le plaisir que ça fasse tâche dans la bibliothèque ? Ce n’est pas grave ? Soit.

Quasiment 200 pages de moins comparés aux tomes précédents pour le même prix. Toujours pas grave ? Soyons tolérants et avalons cette pilule, même si vu comment ça se termine on a l’impression qu’il a été scindé en deux, l’enquête n’étant même pas terminée ! J’ai une mauvaise sensation de tome bâclé et/ou terminé à la va vite.

PAR CONTRE, les nombreuses FAUTES de ponctuation de toutes sortes (tirets cadratins manquant ou au mauvais endroit, virgules mal placées, points portés disparus et les moult points d’exclamation, qui dépassant déjà deux, faisaient franchement vilain), je dis stop. Il me semble qu’ils sont censés corrigés les fautes de l’auteure, non ? L’erreur est humaine, tout à fait. Mais après tout ce temps, nous, pauvres lecteurs qui achetons, sommes en droit de demander le minimum. Mieux vaut ne pas être dans la précipitation et gommer le maximum de fautes.

Voilà, c’était les points dérangeants. Pas que ça m’ait mise en rogne, mais ça me titillait quoi.

Sous l’angle de l’intrigue

Maintenant, l’histoire. J‘ai aimé ce tome car c’est Rebecca Kean, car il est bien, car j’aime les personnages, mais je n’ai pas ressenti la soif que j’avais lors de mes précédentes lectures. Il me donne aussi un goût de livre en dessous des précédents, surtout du 5 en fait qui avait littéralement tout fait péter avec la venu de la grand-mère de Rebecca et un Nécromancien qui mettait la pâté à Rebecca.

-Léonora, sort de cette pièce immédiatement,tu m’as entendu !?

-Regarde-la, que veux-tu qu’elle me fasse ?

-Je pourrai utiliser ma magie pour te figer, ouvrir ton torse avec le couteau que je porte sous ma robe puis glisser ma main sous ta poitrine et t’arracher le cœur, gronda tout à coup grand-mère avec une voix d’outre-tombe.

Ses yeux étaient ouverts et son regard était plus sombre que jamais.

-Eh bien moi je pourrai briser chaque os de ton corps, puis lentement, patiemment peler ta peau comme une orange avant de te saigner comme une truie, rétorqua froidement Leo.

Contre toute attente, grand-mère s’esclaffa.

-Qui est cette petite ?

-Ma fille Léonora, répondis-je.

Je ne pense pas que ça soit la « faute » de l’auteur. Le style est toujours aussi plaisant, les comparaisons aussi limpides, la trame de l’histoire intéressante, de l’humour saupoudrée partout, bien que moins. Une culture en « béton » pour les peuples et les personnages individuellement. Mais j’avais la sensation qu’il manquait quelque chose. Quoi  ? Je ne sais pas. Mais pour me faire sauter au plafond ou me dire « IL ME FAUT TOUT DE SUITE LA SUITE », cet ingrédient si longtemps présent était absent.

Je n’ai pas trouvé le début long à démarrer et je ne me suis pas ennuyée, par contre. Il s’agissait de poser les éléments pour dérouler l’histoire et c’était fait de manière intelligente. Bien qu’il manquait Leo et Raphael à l’appel au début et que Bruce soit totalement absent de ce tome, chose assez chagrinante concernant ce dernier, là aussi, je n’ai pas été ennuyée. Bien que, j’ai trouvé ça dommage la manière de « l’éjecter » et de le « remplacer » par Ali…
D’ailleurs, j’attends toujours les explications de tous ces liens. OK, pour Raphael, mais Ali et Bruce ? J’ai mes hypothèses mais je veux le lire.

Toutefois, il y a un truc me faisant être mi figue mi raisin. Je n’ai pas été surprise dans ce tome par les révélations, ou encore, par les événements. J’ai tout vu venir. J’ai tout deviné. Et vous en conviendrez que ça gâche donc la partie « suspense » ou l’effet « claque » du livre.

SPOILER

 J’avais saisi bien vite que les Hauts Conseillers voulaient la peau du Directum et quand j’ai vu qu’aucun personnage n’avait cette idée l’effleurant l’esprit, je me suis demandée si je m’étais gourée, tant c’était évident ! Mais en fait, c’était juste pour essayer de noyer le lecteur dans l’eau. Autant dire que ça a raté avec moi. Je savais que Raphael était le fils de Télon, donc un Dieu, j’ai compris que Baetan amenait Rebecca voir son père. Et ciel, bien qu’avant ce tome, je ne le soupçonnais pas, ici j’ai percuté bien vite que Akhmaleone était liée à Ellal. Et donc que, d’une certaine façon, Raphael avait fait un sale coup (oui, je considère ça ainsi) à Rebecca. Même si maintenant, il l’aime.
Ce qui fait que je reste bel et bien dans la team Bruce.

FIN DU SPOILER

Bon, sinon, Rebecca est toujours aussi froide, bien qu’il y ait une fissure qui se crée. Leo, elle, semble faire sa crise d’adolescence et bien que je sois assez « empathique » je n’arrive juste pas à saisir comment on peut aimer (amoureusement ) plusieurs personnes. Les désirer, je veux bien tenter de concevoir, mais les aimer, non. Donc les triangles voir quatuor amoureux, je vote pas pour du tout. Fin, bon, je m’étais fait une raison mais là…Vu comment Leo a réagi à certaines choses…C’est assez disproportionné.

J’ai grimacé.

Il faut aussi souligner, vu comment certaines choses ont été expédiées, que je n’ai ressenti aucune émotion pour les différentes pertes ou encore désagréments qui arrivaient dans la vie des personnages.

SPOILER

La mort de Khor si peu exploitée, tout comme la souffrance de Beth si vite mis au placard. La décision de William comme s’il changeait de chemise, les sentiments de Mauranne…ah non mais là, j’ai grimacé tant c’était surfait et peu bienvenu ! ça sortait comme d’un chapeau magique au bout de 5 tomes ! Quant à la fissure de Rebecca, elle n’était pas assez approfondie…c’est quand-même pas anodin ! Elle, toujours si froide, elle s’ouvre dans ce tome mais c’est en coup de vent !

FIN DU SPOILER

Étonnamment,j’aime bien Ariel. Même si je suis plutôt du côté de William, j’aime l’arrogance et la froideur d’Ariel et peut-être que je pourrai changer de jeu de mains plus tard.

_Alors c’est pour ça tout ce cirque ? Tu es jaloux ?

Il s’esclaffa.

_Jaloux ? Pourquoi est ce que je serais jaloux ?

Puis, il ajouta d’un ton condescendant :

_Leo, si j’étais capable d’éprouver ce genre d’émotions, j’aurai tué ton idiot de loup depuis longtemps.

Ma note au tome 6 : 12/20

Affinités : 

Alors, franchement, il ne faut pas hésiter à le lire. Vous ne serez pas déçus. Ce livre a tout pour plaire. Sauf si on n’aime pas le surnaturel. Et qu’on a une sainte horreur de divers liens métaphysiques, faisant des hommes graviter autour de l’héroïne.

— Bruce ! hurlai-je.

Les baby-sitters ne sont pas censés dormir dans le lit des parents des enfants qu’ils gardent, si ?

Le loup-garou ouvrit les yeux et les écarquilla en découvrant que j’étais complètement nue.

— Désolé. Je suis resté pour te rassurer à propos de Leonora et te dire qu’elle avait parfaitement bien déjeuné et que je l’avais déposée à l’école mais je me suis endormi.

— Je te remercie et maintenant, dehors ! ordonnai-je.

Il me lança un regard admiratif qui me fit rougir jusqu’aux oreilles.

— Tu es sûre ?

— Oui, elle l’est, fit soudain une voix derrière moi.

Je me retournai. Les yeux de Mark étaient rouge écarlate.

— On ne peut vraiment pas te laisser seule un instant, dit-il en respirant bruyamment.

Génial. J’étais nue devant un loup-garou que je connaissais à peine et un démon me faisait une crise de possessivité.

Jusqu’à présent, je me dis que ce n’était pas forcément un bon choix de l’auteure, mais je suis restée calme car Rebecca n’est pas un cœur d’artichaut, elle ne passe pas dans les bras de chacun et elle ne remplit pas le tome de ses doutes émotionnels. Rebecca n’a d’yeux que pour Raphaël, ce que j’apprécie.

On y trouve du suspense, peut-être pas digne d’une véritable enquête policière (je ne lis pas de polar, donc je ne sais pas) mais moi ça me convient

Ma note pour l’ensemble de la série : 18/20

9 réflexions sur « Focus sur Rebecca Kean – Une saga littéraire de Fantasy urbaine signée Cassandra O’donnell chez les éditions J’ai Lu »

    1. Contente de t’avoir convaincu ! J’espère que tu apprécieras. J’étais jeune quand je l’ai lu, j’y ai trouvé tout ce que je recherchais, mais à mo’je age je vois plus les défauts et éléments dérangeants donc je comprends parfaitement que ce soit pas la tasse de thé de tout le monde. Objectivement, je trouve que le tome 1 est le moins bon. Mais ça vaut le détour je suivrai ton retour dessus !

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